NATIONS UNIES, publié le 18 décembre 2014 – Le 18 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a exprimé avec force ses préoccupations au sujet des violations continues des droits de l’homme en Iran.
« Malheureusement, comme le montre cette résolution du 18 décembre, les Iraniens ne jouissent même pas des droits de l’homme fondamentaux, comme la liberté de réunion ou de croyance religieuse, et c’est leur propre gouvernement qui est le principal violateur de leurs droits », a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies.
Elle s’est réjouie de la position ferme adoptée par l’ONU sur cette question.
« Cette résolution est une des rares formes de soutien dont disposent les citoyens iraniens face à un régime qui a refusé durant 35 ans de respecter la législation internationale relative aux droits de l’homme.
« C’est particulièrement vrai pour les bahá’ís d’Iran, la plus grande minorité religieuse non musulmane du pays, qui continuent à faire face à une persécution systématique et généralisée uniquement en raison de leur croyance religieuse », a précisé Mme Dugal.
La résolution du 18 décembre, qui a été approuvée par un vote de 83 voix pour, 35 voix contre et 68 abstentions, a exprimé « que l’Assemblée se déclare profondément préoccupée par les violations graves et répétées des droits de l’homme commises » en Iran.
La résolution a dressé la liste des préoccupations spécifiques sur la fréquence élevée et alarmante des exécutions en Iran, son utilisation de la torture, les restrictions généralisées de la liberté de réunion et d’expression, la discrimination envers les femmes et la persécution des minorités, y compris les membres de la foi bahá’íe.
Ce vote confirme un vote précédent sur la même résolution, qui a eu lieu au cours de la troisième Commission de l’Assemblée en novembre.
Cette résolution fait suite à des rapports rédigés en termes forts de Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations unies, et d’Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, qui ont tous deux exprimé leur inquiétude à propos des violations généralisées et continues des droits de l’homme en Iran.
Le rapport de M. Ban a noté, par exemple, qu’il n’y a eu aucune amélioration dans la situation des droits de l’homme des minorités religieuses et ethniques. « Les minorités religieuses telles que les bahá’ís et les chrétiens sont confrontées à des violations ancrées dans la loi et dans la pratique », a-t-il écrit.
M. Shaheed a également parlé d’un large éventail de violations, en commençant par l’absence de respect de la légalité, en particulier pour les exécutions, et la poursuite des arrestations arbitraires, des détentions et des poursuites de personnes qui ont exercé leurs droits fondamentaux.
M.Shaheed a consacré 10 paragraphes de son rapport à la persécution1 incessante des bahá’ís iraniens, notant qu’ils sont victimes d’une discrimination de grande ampleur en matière d’éducation et de travail et que plus de 100 bahá’ís sont en prison.
Présentée par le Canada, la résolution a été soutenue par 45 autres pays ; c’était la 27e résolution sur les droits de l’homme en Iran approuvée chaque année par l’Assemblée générale depuis 1985.
Tout comme les résolutions précédentes, celle-ci a demandé à l’Iran de coopérer avec l’ONU, en particulier en permettant au rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran de visiter le pays.
lire les paragraphes : G. Liberté de religion, A.Droit à l’éducation et B.Droit au travail ↩