GENÈVE, publié le 26 mars 2013 – Le 22 mars, Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté avec une écrasante majorité pour la poursuite de l’enquête sur les violations des droits de l’homme en Iran.
« Depuis des années, le gouvernement iranien a trouvé des excuses ou a accusé les autres et ce malgré l’accumulation de preuves de la répression subie par ses citoyens au mépris du droit international – mais la large majorité du vote d’aujourd’hui confirme que le monde n’ajoute plus foi à ses justifications », a déclaré Diane Ala’i, la représentante de laCommunauté internationale bahá’íe aux Nations unies à Genève.
«L’Iran doit commencer à coopérer avec le Conseil en autorisant M. Shaheed à se rendre dans le pays pour qu’il y fasse son travail, » a continué Mme Ala’i. « Le fait que M. Shaheed n’a jamais été invité à se rendre en Iran n’est qu’une preuve supplémentaire du mépris de l’Iran pour les mécanismes internationaux des droits de l’homme. »
Le vote, 26 voix pour, 2 contre et 17 abstentions, a fait suite à de nouveaux rapports de l’enquêteur, Ahmed Shaheed, et du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Ces deux rapports faisaient part de sérieuses inquiétudes quant aux violations continues des droits de l’homme par le gouvernement iranien, évoquant son recours généralisé à la torture, à la détention injustifiée de journalistes et d’avocats, et à la discrimination envers les femmes et les minorités.
M. Shaheed, dont le titre officiel est rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, a présenté, le 12 mars, son rapport de 77 pages lors d’un discours devant le Conseil.
Se référant à la persécution des minorités religieuses en Iran, il a déclaré « que 110 bahá’ís sont actuellement détenus en Iran pour avoir pratiqué leur foi ; qu’au moins 13 chrétiens protestants sont actuellement dans des centres de détentions à travers l’Iran ; et que des derviches, membres de la foi yarasen, et des musulmans sunnites continuent d’être victimes d’actions punitives, donnant lieu à des inquiétudes sérieuses concernant la situation des minorités religieuses dans le pays. »
Le rapport de M. Ban au Conseil a également attiré l’attention sur « une augmentation notable » du nombre d’arrestations et de détentions de bahá’ís et a décrit une « campagne médiatique anti bahá’íe permanente provoquant un nombre croissant d’attaques contre les membres de cette communauté et leurs biens ».