Rio de Janeiro, publié le 25 juin 2011 – Des représentants du gouvernement, des communautés religieuses et des organisations de la société civile étaient parmi les 800 militants des droits de l’homme qui s’étaient rassemblés pour appeler l’Iran à cesser ses persécutions contre les bahá’ís et les autres minorités religieuses.
Les participants sont venus de tout le Brésil afin de prendre part au rassemblement qui a eu lieu le 19 juin sur la plage de Copacabana à Rio ; certains ont voyagé jusqu’à 15 heures en bus pour y arriver.
Près de 8 000 portraits des sept responsables bahá’ís emprisonnés en Iran, soit l’équivalent du nombre de jours de détention, ont été exposés sur la plage symbolisant ainsi ce que ces bahá’ís ont subi après trois années d’emprisonnement. Les photos couvraient un grand cercle afin de représenter le monde et l’union des peuples de toutes les races et de toutes les nations.
Dans ses interventions, le député brésilien Chico Alencar a donné le ton pour les activités du jour, en disant : «La liberté de religion est une chose à laquelle on ne peut pas toucher.»
Un participant juif, Natan Klabin, a approuvé : «Nous savons bien ce que c’est que d’être persécutés à cause de sa religion et, par conséquent, nous savons combien il est important de montrer de la solidarité envers les autres minorités réprimées.»
Babalowa Ivanir dos Santos – représentant le candomblé, une religion afro-brésilienne – a parlé de la persécution à laquelle sa communauté a souvent fait face. «C’est pourquoi nous pensons que nous devons protester contre toute forme d’intolérance religieuse. J’espère qu’un jour nous n’aurons plus besoin d’encourager, dans quelque pays que ce soit, des manifestations comme celle-ci», a précisé M. Santos.
Un millier de vestes jaunes – portant les phrases «Aujourd’hui nous sommes tous bahá’ís » et «Libérez les 7 bahá’ís emprisonnés en Iran» – ont été distribuées avec des livrets sur la liberté de religion. Des musiciens ont aussi pris part au programme, interprétant des chansons sur le thème de la liberté et de la solidarité.
Iradj Eghrari, un bahá’í brésilien, a affirmé que faire preuve de solidarité entre les religions est essentiel pour montrer aux autorités iraniennes que la persécution n’est pas seulement un sujet de préoccupation pour les bahá’ís.
«Si une personne ne manifeste pas son soutien envers les minorités religieuses persécutées, il ou elle pourrait bien être la prochaine victime de l’intolérance religieuse», a ajouté M. Eghrari.
Les sept responsables bahá’ís emprisonnés étaient membres d’un groupe national ad hoc qui veillait aux besoins de la communauté bahá’íe d’Iran, forte de 300 000 membres. Après 30 mois de détention illégale, ils ont été jugés sur des accusations forgées de toutes pièces et ils ont été condamnés chacun à 20 ans de prison en août 2010.
Dossier spécial – Le procès des sept responsables bahá’ís
Le Baha’i World News Service a publié un dossier spécial qui comprend des articles et des informations générales concernant les sept responsables bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées contre eux. Il présente également d’autres sources d’informations au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe iranienne.
•Ce dossier spécial peut être consulté surhttp://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.
•La page International Reaction de Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour avec les réactions de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités éminentes aux mesures prises contre les bahá’ís d’Iran.
•La page Media Reports présente un résumé de la couverture médiatique mondiale.