Nations Unies, publié le 22 octobre 2008 – Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exprimé sa préoccupation relative aux violations de droits de l’Homme en Iran contre les bahá’ís, d’autres minorités, les femmes et les mineurs.
Par un document de 20 pages publié lundi, Monsieur Ban a répondu à une requête de l’Assemblée générale en décembre dernier qui lui a demandé un rapport détaillé sur la situation des droits de l’Homme en Iran.
Tout en relevant des évolutions positives, Monsieur Ban relève que bien que la constitution iranienne garantisse un grand nombre de libertés fondamentales, qu’il s’avère « dans la pratique, un certain nombre d’obstacles sérieux entravent la pleine protection des droits de l’homme et le fonctionnement indépendant des différentes institutions de l’État ».
Son rapport exprime des préoccupations concernant l’usage de la torture, « l’incidence élevée des exécutions » et une « augmentation des violations des droits des femmes, des étudiants, des enseignants, des travailleurs et d’autres groupes activistes ».
Le rapport consacre presque une page entière à la situation de la communauté bahá’íe forte de 300 000 membres qui est la plus grande minorité religieuse du pays.
Le rapport souligne que l’article 14 de la constitution de la République islamique d’Iran pose le principe de la « protection des non-musulmans ». Toutefois, « Des informations continuent d’être reçues concernant des membres de la communauté bahaïe soumis à des détentions arbitraires, à de faux emprisonnements, à la confiscation et à la destruction de leurs biens, et auxquels on refuse un emploi et le bénéfice de prestations gouvernementales ainsi que l’accès à l’enseignement supérieur », indique le rapport.
« On a signalé une forte augmentation de la violence visant les bahaïs, leurs
foyers, leurs magasins, leurs fermes et leurs cimetières dans tout le pays, ainsi que plusieurs cas de torture ou de mauvais traitements infligés à des personnes en détention », ajoute le rapport.
Monsieur Ban a également fait part de ses préoccupations concernant le harcèlement des enfants bahá’ís dans les écoles et l’arrestation des sept responsables bahá’ís cette année.
« Même si le rapport du Secrétaire général reconnait certaines avancées de la part de l’Iran, il souligne que le gouvernement de ce pays a commis de nombreuses violations manifestes et monstrueuses contre les bahá’ís et d’autres » a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies. « Il est important de relever que ce rapport est la conséquence directe d’une demande l’année dernière de l’Assemblée générale dans sa résolution relative à l’Iran, démontrant une fois encore le rôle critique de la communauté internationale pour mettre en lumière les violations de droits de l’Homme ».
« Nous espérons que l’Assemblée générale adoptera encore cette année une résolution pour mettre sous pression l’Iran afin qu’elle remplisse ses engagements internationaux », conclut-elle.
Pour plus d’informations : http://www.bahai.fr/iran