GENÈVE, le 7 mars 2012– La Communauté Internationale Bahá’íe s’inquiète d’un nouveau rapport d’Amnesty International soulignant la propagation des attaques contre les minorités religieuses.
Le document, intitulé « Nous avons reçu l’ordre de vous écraser : étendre la répression des minorités religieuses en Iran« , relève une vague récente d’arrestations d’avocats, d’étudiants, d’activistes politiques, de réalisateurs de films, ainsi que de membres de minorités religieuses et ethniques.
Lire ici le rapport (en anglais).
Des restrictions croissantes de liberté d’expression, d’associations et de rassemblements y sont décrites, ainsi que des actes de torture ou de maltraitance et de mauvaises conditions de détention.
L’inquiétude porte tout particulièrement sur le nombre élevé d’exécutions publiques – environ quatre fois plus élevé en 2011 que durant les années précédentes – et les exécutions de jeunes délinquants, strictement interdites par les lois internationales.
Les autorités iraniennes voient aussi internet et les média sociaux comme une menace importante, selon Ann Harrison, Assistante Directrice Intérim du programme au Moyen Orient et en Afrique du Nord d’Amnesty International. « Tout, de la création d’un groupe social sur internet, la formation ou la participation à une organisation non gouvernementale, ou l’expression de votre opposition au statut quo, peut vous mener en prison », a-t elle dit.
Le document rapporte un accroissement du nombre et de la gravité des attaques contre les bahá’ís – attaques qui vont des arrestations aux incendies, et la publication d’articles diffamatoires dans la presse.
« Les non musulmans, particulièrement la communauté bahá’íe, ont été de plus en plus diabolisés par les officiels iraniens et dans les médias iraniens contrôlés par l’État », a mentionné le rapport. « En 2011, des appels répétés du Leader Suprême et autres autorités pour combattre les ‘fausses croyances’ – apparemment une allusion à la chrétienté évangélique, au bahá’ísme et au soufisme – semblent avoir conduit à un accroissement des persécutions religieuses. »
Recevant le rapport, Diane Ala’i – représentante de la Communauté Internationale Bahá’íe aux Nations Unies à Genève – déclare : « Ceci confirme ce que les bahá’ís iraniens savent depuis des années. Quiconque se place en dehors de la définition gouvernementale très étroite de ce qui est socialement ou politiquement acceptable est maintenant officiellement un paria en Iran, susceptible d’en subir de graves conséquences. »
Couverture du Baha’i World News Service de la persécution des bahá’ís en Iran
•Le Baha’i World News Service a publié un dossier spécial qui comprend des articles supplémentaires et des informations sur la campagne de l’Iran visant à refuser l’éducation supérieure aux bahá’ís. Il comporte des nouvelles des derniers développements, un résumé de la situation, le profil des enseignants bahá’ís emprisonnés, des articles spécifiques, des études de cas, des témoignages d’étudiants, des références et des liens. Ce dossier spécial peut être consulté surhttp://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/ et en français sur ce site officiel des bahá’ís de France à la page Campagne du gouvernement iranien d’exclusion des étudiants bahá’ís de l’enseignement supérieur
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.
•Une autre page Special Report comprend des articles et des informations générales concernant les sept responsables bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées à leur encontre. Il présente également d’autres sources d’informations au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe d’Iran.
•La page International Reaction de Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour avec les réactions de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités éminentes aux mesures prises contre les bahá’ís d’Iran.
•La page Media Reports présente un résumé de la couverture médiatique mondiale.