GENÈVE, publié le 20 septembre 2011 – Alors qu’un certain nombre de bahá’ís en Iran attendent leur procès concernant leur rôle dans la formation des jeunes exclus de l’université, la Communauté internationale bahá’íe a eu la tristesse d’apprendre l’arrestation d’un avocat qui préparait leur défense.
Abdolfattah Soltani, un des principaux avocats de l’équipe représentant les prisonniers, a été arrêté samedi le 10 septembre. M. Soltani a été le co-fondateur du Centre de défense des droits de l’homme avec quatre autres avocats dont Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel de la paix. Le centre, implanté à Téhéran, avait été fermé par la police en décembre 2008.
Un appel d’Amnesty International, demandant sa libération immédiate à l’Iran, l’a décrit comme « un des plus hardis défenseurs des droits de homme en Iran… »
« Un par un, des avocats iraniens courageux sont interpellés, puis arrêtés ou doivent fuir leur pays natal, a observé Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies à Genève.
« Nous sommes profondément préoccupés par la détention de M. Soltani. Quels sont précisément les motifs des autorités iraniennes concernant cette arrestation, alors que ses clients attendent leur procès ? »
En Iran, des articles de presse ont récemment annoncé que le programme, connu sous le nom d’Institut bahá’í d’enseignement supérieur (IBES), avait été déclaré illégal.
Les autorités iraniennes ont procédé à des descentes de police dans quelque 39 maisons appartenant aux administrateurs, au personnel et aux étudiants de l’IBES. Les sept personnes toujours emprisonnées sont Mahmoud Badavam, Nooshin Khadem, Vahid Mahmoudi, Kamran Mortezaïe, Farhad Sedghi, tous arrêtés le 22 mai, et Ramin Zibaïe, arrêté le 14 juin.
« De nombreuses personnes, associées à l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur, ont été arrêtées et interrogées, a précisé Diane Ala’i. Certaines ont été emprisonnées, puis libérées. En plus des sept personnes toujours détenues, quatre autres en relation avec l’IBES ont été placées en garde à vue au début de cette semaine. »
« Les détails concernant les procédures légales ont été difficiles à établir », a-t-elle ajouté.
« Nous n’avons reçu aucune information officielle quant aux accusations lancées contre eux, rien d’autre qu’une indication que ces accusations se rapportent, une fois de plus, à des questions de sécurité nationale. Malgré tous leurs efforts, les avocats n’ont pu rencontrer que trois des bahá’ís actuellement détenus. »
« Nous demandons aux gouvernements, aux organisations et aux personnes de bonne volonté, partout dans le monde, de faire tout ce qu’ils peuvent pour dissuader l’Iran de commettre encore une autre épouvantable erreur judiciaire. »
Couverture du Bahá’í News Service
de la persécution des bahá’ís en Iran
•Le Bahá’í World News Service a publié un rapport spécial qui comprend des articles et des informations sur la campagne de l’Iran visant à refuser l’éducation supérieure aux bahá’ís. Il comporte des nouvelles concernant les derniers développements, un résumé de la situation, des article spécifiques, des études de cas, des témoignages d’étudiants, des références et des liens : http://news.bahai.org/human-rights/iran/education/
•Une autre section présente des articles et des informations sur les sept dirigeants bahá’ís iraniens– leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation – et les accusations à leur encontre. Il offre aussi des informations supplémentaires sur les persécutions de la communauté bahá’íe d’Iran : http://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.
•La page Réactions internationales du Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour avec des réponses de gouvernements, d’organisations non-gouvernementales et de personnalités importantes aux agressions perpétrées contre les bahá’ís en Iran.
•La page Media Reports présente un résumé de la couverture médiatique partout dans le monde.