Paris, publié le 9 février 2014 – Le lundi 3 février, trois bahá’ís ont été poignardés à leur domicile à Birjand en Iran par un intrus non identifié. Selon les informations reçues par la Communauté internationale bahá’íe, ce crime a été probablement motivé par la haine.
Les trois personnes – un homme, sa femme et leur fille – ont survécu, mais sont actuellement en soins intensifs dans un hôpital de la région.
D’après des rapports en provenance d’Iran, l’agresseur – qui était masqué – est entré dans la maison de Ghodratollah Mavadi et de sa femme, Touba Sabzehjou, vers 20h.
Il a immédiatement agressé M. Mavadi, Mme Sabzehjou et leur fille, Azam Mavadi, avec un couteau ou un objet tranchant, les blessant grièvement tous les trois.
M. Mavadi a été blessé à l’abdomen et au flanc ; Mme Sabzehiou a été atteinte au cou. Tous les deux ont perdu connaissance à cause de l’hémorragie.
Mlle Mavadi, bien qu’également sérieusement blessée, a été en mesure d’appeler la police et tous les trois ont été transportés à l’hôpital, où ils ont été mis sous surveillance intensive.
Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies à Genève, a déclaré que l’unique intention de l’agresseur semble avoir été de tuer trois bahá’ís innocents dans leur maison.
« Ainsi, il ne peut y avoir le moindre doute que ce crime a été motivé par la religion. M. Mavadi était bien connu comme étant un responsable dans la communauté bahá’íe de Birjand.
« Notre première préoccupation est le rétablissement de la famille Mavadi. Mais nous sommes aussi soucieux que les autorités en Iran commencent immédiatement à enquêter sur ce crime et traduisent le coupable en justice.
« La réalité déplorable est qu’il y a eu plus de 50 attaques physiques sur des bahá’ís iraniens depuis 2005 – et aucun des assaillants n’a été poursuivi ou bien traduit en justice. Et au moins neuf bahá’ís ont été assassinés dans des circonstances suspectes au cours de la même période, et les meurtriers ont eux aussi bénéficié de l’impunité.
« Plus récemment, par exemple, un bahá’í de Bandar Abbas a été tué – et la police n’a encore inculpé personne pour ce crime. M. Ataollah Rezvani, qui était aussi un responsable de la communauté bahá’íe dans sa localité, a été assassiné dans sa propre voiture d’une balle dans la tête le 24 août 2013.
« Si le nouveau gouvernement du président Hassan Rouhani est sincère en ce qui concerne son affirmation que, sous sa présidence, tous les citoyens iraniens jouiront des mêmes droits, alors ce nouveau cas devrait être pris extrêmement au sérieux, en commençant par une recherche immédiate de l’homme qui a attaqué la famille Mavadi. »
« Ce qui est réconfortant, c’est que les Iraniens non bahá’ís ont, une fois de plus, exprimé leur profonde préoccupation et leur soutien aux bahá’ís d’Iran, comme en témoignent plusieurs reportages en ligne demandant que les bahá’ís soient traités avec justice », a ajouté Mme Ala’i.