Paris, le 17 septembre 2010 – Selon la Communauté internationale bahá’íe, les avocats représentant les sept bahá’ís condamnés le 8 août dernier à 20 ans d’emprisonnement ont été informés oralement que les peines ont été réduites à 10 ans.
Accusés, notamment, d’activités de propagande contre l’ordre islamique et de création d’une administration illégale, les sept bahá’ís ont toujours complètement et catégoriquement nié ces charges dépourvues de tout fondement. Les bahá’ís sont considérés comme des «infidèles non-protégés» par le régime iranien. On estime à 41 le nombre de bahá’ís détenus aujourd’hui dans tout l’Iran, au seul motif de leur foi.
Le procès des sept bahá’ís s’était limité à six brèves comparutions devant la cour, entre le 12 janvier et le 14 juin 2010. Ils avaient auparavant été détenus sans charge pendant 20 mois durant lesquels ils ont à peine eu une heure d’accès à leurs avocats. Le verdict a été prononcé le 8 août dernier par une condamnation à 20 ans de prison. Les avocats ont immédiatement fait appel. Quant aux sept bahá’ís, ils ont été déplacés de la prison d’Evin à celle de Gohardasht à Karaj.
Les sept bahá’ís – Mesdames Fariba Kamalabadi, Mahvash Sabet, Messieurs Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Behrouz Tavakkoli, and Vahid Tizfahm – composaient le groupe en charge de veiller aux besoins d’une communauté de quelque 300 000 bahá’ís, la plus grande minorité religieuse non musulmane de l’Iran.
Les bahá’ís de France très inquiets pour leurs coreligionnaires invitent les autorités en Iran à prendre les mesures immédiates pour leur libération sans condition.
La nouvelle de la peine de 20 ans d’emprisonnement avait provoqué une vive réaction de la part de nombreux gouvernements partout dans le monde – dont la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. L’Union européenne et le président du parlement européen se sont aussi joints aux protestations, ainsi que de nombreuses organisations internationales des droits de l’homme, comme Amnesty Internationale, la FIDH, Human Rights Watch et bien d’autres groupes et d’innombrables individus.
Pour plus d’information, veuillez consulter le site officiel des bahá’ís de France : http://www.bahai.fr/-Dossier-Iran-.html ou en anglais : http://news.bahai.org/human-rights/iran/yaran-special-report/.
Contact presse : Sophie Ménard / 06 63 55 49 14 / sophie.menard@bahai.fr