Six bahá’ís arrêtés en Iran

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Genève, publié le 15 janvier 2009 – Au moins six bahá’ís ont été arrêtés en Iran hier, y compris une femme travaillant pour des organisations de défense des droits de l’Homme liées à la Prix Nobel de la Paix, Maître Shirin Ebadi.

Selon des rapports d’Iran, les six personnes furent arrêtées après que des agents gouvernementaux eurent perquisitionné les domiciles d’au moins onze bahá’ís. Durant les raids, ils confisquèrent également des ouvrages bahá’ís et d’autres objets tels que des ordinateurs et des photographies.

Parmi les personnes arrêtées se trouve Jinous Sobhani, qui travaillait comme assistante pour l’organisation pour la défense des victimes de mines antipersonnel et pour le centre des défenseurs des droits de l’Homme, tout deux fondés par Maître Ebadi.

Dans une interview à CNN, Maître Ebadi a déclaré aujourd’hui que Mademoiselle Sobhani avait été licenciée des deux organisations après que des agents gouvernementaux eurent perquisitionné et fermé ses bureaux en décembre.

Alors qu’il semblerait que plus de six bahá’ís aient été arrêtés hier à Téhéran, les six dont l’arrestation est confirmée à ce stade sont Mademoiselle Sobhani, Messieurs Shahrokh Taefi, Didar Raoufi, Payam Aghsani et Aziz Samandari. Monsieur Golshan Sobhani a également été arrêté mais relâché quelques heures plus tard. Il n’est pas certain qu’il soit lié à Mademoiselle Sobhani.

« L’arrestation de ces personnes est le reflet non seulement de la grave situation à laquelle font face les bahá’ís en Iran, mais également de la situation des droits de l’Homme en général », a déclaré Diane Ala’i, une représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies à Genève.

« Pour autant que nous sachions, ces personnes ont été arrêtées avant tout car elles sont bahá’íes » a-t-elle ajouté. Elle confirme par ailleurs le fait que Mademoiselle Sobhani a travaillé pour les deux organisations fondées par Maître Ebadi.

« Le lien entre Mademoiselle Sobhani et le travail des organisations de Maître Ebadi confirme la gravité de la situation en Iran, où le gouvernement semble vouloir étouffer toute activité accordant de l’importance aux droits de l’Homme ou à la liberté religieuse » conclut Diane Ala’i.

En décembre, la Communauté internationale bahá’íe a condamné la fermeture du Centre des défenseurs des droits de l’Homme à Téhéran et appelé à sa réouverture.

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran

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