Paris, le 7 août 2010 – Les sept responsables bahá’ís sont toujours en prison à Evin, en toute illégalité selon la législation iranienne elle-même. Leur détention provisoire a été prolongée de deux mois, alors que leur procès s’est terminé le 14 juin. Sans verdict.
« Ces bahá’ís innocents sont maintenant détenus depuis plus de deux ans en vertu d’une série d’ordonnances successives pour leur détention
«temporaire», qui d’après la loi ne doivent pas excéder deux mois », déclare Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève.
Le 24 juillet, deux jours après la fin de la plus récente période de deux mois, les avocats de la défense des sept bahá’ís avaient, une fois de plus, formulé une requête officielle pour que les prisonniers soient libérés sous caution comme la loi iranienne le permet. Depuis, le juge présidant le procès a annoncé aux prisonniers que leur détention avait été, une fois de plus, prolongée de deux mois. Les avocats ont contesté par écrit cette extension. Il n’existe aucune base légale pour refuser la demande de libération sous caution.
Les sept prisonniers, Madame Fariba Kamalabadi, Messieurs Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Madame Mahvash Sabet, Messieurs Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm, ont catégoriquement nié les charges d’espionnage, d’activités de propagande contre l’ordre islamique et de « corruption sur Terre », entre autres allégations.
Avant leur arrestation, ils étaient les intermédiaires entre les autorités iraniennes, et les 300.000 bahá’ís d’Iran.
« Le gouvernement iranien doit savoir que ses actions sont sous une
surveillance internationale attentive et qu’il est tenu pour entièrement
responsable de cette terrible injustice, ajoute-t-elle. »
Une fois de plus, les baha’is de France invitent les autorités en Iran à prendre des mesures immédiates pour la libération sans condition de leurs coreligionnaires.
Rappelons que depuis trente ans, les baha’is en Iran sont considérés comme des «infidèles non-protégés». Sous-citoyens dans leur pays, les bahá’ís sont privés d’études supérieures, privés d’accès à la fonction publique. Il suffit d’être bahá’í pour voir ses biens confisqués, être privé de retraite, interdit de prêt, ou licencié. Des centaines de cimetières bahá’ís ont été profanés et rasés.
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