Paris, publié le 4 novembre 2014 – Au moment où l’Examen périodique universel de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran se déroule à Genève et que des représentants de ce pays affirment haut et fort qu’ils protègent et défendent les droits de l’homme de tous leurs citoyens, les autorités d’une région d’Iran ont lancé une offensive systématique généralisée et pré-planifiée contre les propriétaires bahá’ís d’entreprises.
Celle-ci a occasionné encore plus de douleurs et de difficultés pour de nombreuses familles qui souffrent déjà des conséquences des politiques gouvernementales visant tout simplement à étrangler économiquement la communauté bahá’íe en Iran.
Dans la matinée du samedi 25 octobre, les autorités ont fait des descentes dans au moins 79 magasins appartenant à des bahá’ís à Kerman, Rafsanjan et Jiroft, posant sommairement des scellés sur les locaux qui étaient fermés afin de permettre aux propriétaires d’observer un jour saint bahá’í.
Dans une tentative flagrante de ternir la bonne réputation des propriétaires bahá’ís, les autorités ont affiché des banderoles sur leurs magasins affirmant que les propriétaires avaient violé les règlements régissant les pratiques commerciales et professionnelles.
Les bahá’ís ont, à juste titre, gagné une excellente réputation auprès de leurs concitoyens par leur honnêteté et leur loyauté dans toutes leurs transactions – aussi bien auprès de leurs clients que parmi leurs employés et collègues musulmans. Les membres de la communauté bahá’íe déploient tous leurs efforts pour obtenir justice par les moyens légaux à leur disposition, même s’il est clair que l’action qui les vise est soutenue par l’État. Ils demandent également aux autorités de fournir des preuves pour les accusations infondées portées contre autant de propriétaires de magasins bahá’ís, y compris les lois et les normes spécifiques qui ont été prétendument violées.
« Les représentants d’un État qui affirment que sa Constitution et ses lois sont fondées sur les enseignements et les principes islamiques feraient bien de considérer l’impact de leur duplicité sur la jeune génération et l’avenir de leur pays, a déclaré Mme Bani Dugal, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe.
Nous demandons à tous les gouvernements de faire pression sur le gouvernement iranien pour que cela cesse ainsi que toutes les autres formes de discrimination envers les bahá’ís d’Iran, qui restent innocents des accusations portées contre eux et qui cherchent seulement à contribuer à l’avancement de leur nation, comme des citoyens loyaux, respectueux de la loi. »