Au cours de cette cérémonie remarquable, le Recteur Bernard Rentier, a tenu à apporter son soutien aux étudiants iraniens bahá’ís.
Accueillant les six invités d’honneur de cette rentrée 2007 il déclara :
« Si je vous annonce que cette année académique commençante sera une année de la Culture à l’ULg, une année qui verra l’éclosion, aux côtés des nombreuses activités culturelles que chacun connait déjà, de nouvelles initiatives, tant dans le domaine des arts que dans celui des sciences, vous aurez compris toute la symbolique du choix des Docteurs Honoris Causa qui rehaussent cette Rentrée académique de leur présence. En effet, les six écrivains que nous honorons aujourd’hui viennent de divers continents, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, du Japon, d’Iran, d’Italie. Ils sont tous des passeurs de culture. Ils ont tous transcendé leurs propres racines culturelles pour contribuer à la compréhension entre les peuples, en amenant chez eux une autre culture à partager ou en diffusant leur culture dans d’autres contrées. Comme ils ont tous et toutes une dimension internationale et un succès remarquable, leur impact dans ce rôle particulier est loin d’être négligeable. C’est cette particularité que nous avons voulu souligner et qui constitue en quelque sorte le « fil rouge » de leur présence ici. »
Madame Valérie Bada, professeur de littérature anglaise, a présentée Bahiyyih Nakhjavani avant la remise de son insigne de Docteur Honoris Causa :
« Si l’œuvre de Bahiyyih Nakhjavani est écriture du monde, l’auteure quant à elle incarne dans son essence nomade l’écrivain du monde. Issue d’une illustre famille iranienne de confession bahá’íe, Bahiyyih Nakhjavani a vécu en Ouganda, en Sierra Leone, en Israël, en France, en Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis. Cette errance consentie, libératrice et féconde semble procéder de l’impulsion et de l’intuition d’un identitaire universel puisé dans sa foi bahá’íe. Ses récits conçoivent une humanité recréée dans une totalité salvatrice malgré les différences de langue, religion et race. Et c’est précisément dans cette totalité et dans la diversité garante de liberté contre le totalitaire que s’inscrit la poétique de Bahiyyih Nakhjavani. »
A la fin de ce discours de présentation, pour l’investiture de Mme Nakhjavaní, au titre de Docteur Honoris Causa, le Recteur Bernard Rentier lui en a remis les insignes. 
Il a alors interrompu la cérémonie protocolaire qui prévoyait de suite l’intronisation du dernier auteur Antonio Tabucchi, en prenant la parole pour dire, qu’il est important de rappeler que la communauté religieuse dont fait partie Madame Nakhjavaní subit de graves persécutions en Iran.
Il a ajouté qu’il n’était pas possible de laisser passer cette occasion, offerte aujourd’hui, lors de cette cérémonie de rentrée universitaire, sans penser aussi au sort des étudiants bahá’ís iraniens, privés du droit de faire des études supérieures dans leur pays en raison de leur appartenance religieuse. Il a ensuite dit que toute l’assemblée ici présente voudrait certainement se joindre à lui pour souligner ce manquement grave aux Droits de l’homme.
Bahíyyíh Nakhjavaní confie :« J’ai été très étonnée par cet ajout à la cérémonie protocolaire d’investiture au titre de Docteur Honoris Causa. L’intervention spontanée de Bernard Rentier était un grand geste de courage et de courtoisie envers la Foi Baha’ie et a été applaudie chaleureusement par toutes les personnes présentes dans l’auditorium, marquant ainsi l’intérêt porté à cette situation dramatique. Après la fin de cette cérémonie, nous étions tous conviés à une réception et j’ai eu la surprise de me retrouver entourée de nombreuses personnalités universitaires et autres du pays, de même que les ambassadeurs et consuls représentants les autres écrivains du monde. Tous ont tenu à exprimer leur soutien, leur sympathie et leur compassion pour les manquements graves en Iran de violation des Droits de l’Homme à l’encontre de la Communauté bahá’íe. »
Les bahá’ís à travers le monde se mobilisent en cette rentrée universitaire pour défendre la cause de leurs coreligionnaires « interdits d’apprendre ».
Toute action de soutien public est la bienvenue !
Pour plus d’informations ou pour apporter votre soutien à la cause des étudiants iraniens bahá’ís :