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Une Maison d’adoration bahá’íe (ou « Mashriqu’l-Adhkár », signifiant en arabe « Point d’aurore de la louange de Dieu. ») peut s’apparenter à une église, un temple, une synagogue ou une mosquée mais elle est néanmoins différente.
Les Maisons d’adoration bahá’íes sont ouvertes à tous. Si leur style architectural diffère fortement de l’une à l’autre, elles présentent toutes neuf côtés surmontés d’un dôme central, symbolisant à la fois la diversité de la race humaine et son unité essentielle.
Chacun peut venir y prier, méditer et s’y ressourcer. Des programmes de prières y sont également proposés. Ceux-ci, très simples, consistent généralement en des prières et méditations, ainsi que des lectures d’extraits choisis dans les Ecrits de la foi bahá’íe et d’autres religions du monde. Le chant choral (uniquement a capella) y est également pratiqué. Il n’y a ni sermons, ni rituels, ni clergé officiant dans ces Maisons d’adoration.
Bahá’u’lláh a défini les Maisons d’adoration bahá’íes (Mashriqu’l-Adhkár), comme un lieu de rassemblement pour la prière et la méditation, qui inclura des unités sociales, humanitaires et éducatives, ainsi que des institutions scientifiques. Des écoles, des établissements d’études supérieures, un hôpital, des maisons de retraite et de repos, ou encore d’autres édifices à caractère philanthropique, y seront établis et seront ouverts à tous, bahá’ís ou non.
Cette conception est un exemple des implications matérielles de la religion, au service de l’être humain et du développement de la civilisation.
A ce jour, sept Maisons d’adoration ont été édifiées à travers le monde, au moins une par continent, et ce au fur et à mesure de la progression mondiale de la foi bahá’íe.
Les Maisons d’adoration ont pour objet d’être de beaux espaces offrant un lieu de communion avec Dieu, dans le silence et le respect.
La première Maison d’adoration fut construite en Russie, dans la ville d’Ashkhabad en Asie centrale. Terminée vers 1908, cette Maison d’adoration servit de centre pour la communauté bahá’íe de la région jusqu’en 1938. Elle fut alors confisquée par le gouvernement soviétique et finalement détruite en 1962, après avoir été endommagée par un tremblement de terre.
Cette Maison d’adoration était à bien des égards en avance sur son temps. Outre le fait qu’elle représentait un centre spirituel pour les bahá’ís, elle était aussi entourée de nombreux établissements et notamment d’un hôpital, d’une école et d’un hôtel pour les voyageurs.
La première Maison d’adoration occidentale fut terminée en 1953 à Wilmette, dans l’Illinois (Etats-Unis) sur les rives du lac Michigan au nord de Chicago. Son architecture qui allie des styles à la fois d’Orient et d’Occident, attire depuis de nombreuses années des millions de visiteurs. D’autres Maisons d’adoration furent ensuite érigées à Kampala (Ouganda), près de Sidney (Australie), dans la région de Francfort (Allemagne), en surplomb de la ville de Panama et à Apia (Samoa occidentale).
La Maison d’adoration la plus récente fut terminée en 1986 à New Dehli en Inde. Depuis lors, cette construction a gagné de nombreux prix architecturaux et a été mentionnée dans des centaines d’articles de journaux et de magazines. Inspirée d’une fleur de lotus, sa structure est composée de 27 « pétales » recouverts de marbre et organisés en groupes de trois pour former les neufs côtés encadrant le hall central, qui peut accueillir jusqu’à 2 500 personnes. En quelques années, la Maison d’adoration de New Dehli est devenu une attraction mondiale majeure qui attire plus de 2,5 millions de visiteurs par an. Certains jours saints hindous, la Maison d’adoration accueille pas moins de 100 000 visiteurs, démontrant l’intérêt porté à ce lieu de prières, indépendamment des convictions religieuses.
La construction d’une nouvelle Maison d’adoration a débuté tout près de Santiago du Chili. Le bâtiment sera un temple de lumière. La structure sera formée de neuf ailes translucides en albâtre et en verre moulé. Cet agencement permettra en journée à la lumière du soleil de filtrer à travers les ailes vers l’intérieur du bâtiment, tandis que la nuit, l’édifice diffusera une lumière chaude provenant de l’éclairage intérieur
La conception de ce Temple a déjà reçu un prix d’architecture très convoité: une mention du magazine Architect dans son concours annuel Architecture Progressive. Ces prix, créés en 1954, sont parmi les honneurs les plus prestigieux pour des projets qui n’ont pas encore été construits.
A travers le monde, plus de 120 sites ont été réservés pour de future Maisons d’adoration. En temps voulu, toute communauté locale disposera de sa propre Maison d’adoration. Comme la première érigée à Ashkabad, chacune d’entre elles deviendra un centre de vie communautaire et abritera un complexe de services sociaux, éducatifs, humanitaires et scientifiques.