Le Caire, Égypte, publié le 14 août 2009 – Deux jeunes bahá’ís, au centre d’une affaire judiciaire concernant l’identification religieuse sur les documents officiels égyptiens, ont reçu des nouvelles cartes d’identité informatisées comportant un « tiret » à l’emplacement de l’affiliation religieuse.
Imad et Nancy Rauf Hindi ont reçu leur nouvelle carte le 8 août 2009. Ce sont les premières cartes de ce type à avoir été délivrées suite à une décision du Conseil d’État égyptien ouvrant la voie à la délivrance par le gouvernement de documents sans référence à l’affiliation religieuse.
« Nous nous félicitons de ce développement et espérons maintenant que le gouvernement égyptien commencera à délivrer plus de cartes d’identités et autres documents officiels aux bahá’ís comme à d’autres » a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies.
Depuis environ cinq ans, date à laquelle le gouvernement avait commencé à introduire un système informatisé de délivrance des cartes d’identité, qui bloquait toutes les catégories religieuses hormis l’islam, le christianisme et le judaïsme, les bahá’ís étaient dans l’incapacité d’obtenir des cartes d’identités et autres documents nécessaires à la vie quotidienne en Égypte.
En avril 2006, un tribunal administratif de première instance avait reconnu le droit des bahá’ís d’être explicitement identifiés dans les documents officiels. Mais en décembre de cette même année, le Conseil d’État avait annulé ce jugement.
Il a alors été proposé qu’un tiret ou que le mot « autre » soit utilisé sur les documents, au lieu de contraindre les bahá’ís à s’identifier comme chrétien, musulman ou juif. C’était le cas des jumeaux Rauf Hindi, âgés de 16 ans, qui ne pouvaient fréquenter l’école en Égypte en raison de l’absence de documents adéquats.
Le 29 janvier 2008, un tribunal administratif de première instance avait encore une fois jugé en leur faveur. Mais deux avocats musulmans avaient fait appel de cette décision.
Le 16 mars 2009, le Conseil d’État égyptien a rejeté cet appel et le ministère de l’Intérieur a immédiatement après, publié un décret disposant qu’il est possible désormais d’obtenir des documents officiels sans s’identifier comme appartenant à une religion particulière.
Pour plus d’information sur la situation des bahá’ís en Égypte : http://www.bahai.fr/egypte