PARIS, publié le 8 avril 2014 – La Communauté internationale bahá’íe a déclaré que le vote écrasant, en date du 28 mars, du Conseil des droits de l’homme des Nations unies pour reconduire le mandat de son enquêteur spécial sur l’Iran montre que la communauté internationale est satisfaite de l’excellent travail d’Ahmed Shaheed. Et également qu’elle espère que l’Iran tiendra ses promesses de faire progresser les droits de l’homme.
« Le vote de ce 28 mars pour la reconduction du mandat d’Ahmed Shaheed est un signal fort que le monde s’attend à des actions – et pas seulement à des mots – de la part du président Rouhani et de son gouvernement sur les droits de l’homme », a déclaré Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies à Genève.
Le vote, 21 voix pour, 9 contre et 16 abstentions, est intervenu après les nouveaux rapports de M. Shaheed, le rapporteur spécial du Conseil sur la situation des droits de l’homme en Iran, et de M. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. Tous les deux ont rapporté que, l’année dernière, l’Iran a échoué, de façon générale, à résoudre ses problèmes persistants des droits de l’homme.
Bien que M. Shaheed et M. Ban aient noté des améliorations mineures, ils ont déclaré que, dans l’ensemble, l’Iran continue de commettre de nombreuses et graves violations des droits de l’homme. Parmi ces violations, on relève le taux élevé d’exécutions incorrectement jugées, l’oppression continue des femmes, l’utilisation de la torture et l’emprisonnement abusif de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme et des minorités, y compris les membres de la foi bahá’íe.
« Des centaines de personnes resteraient dans une certaine forme de confinement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux, notamment quelque 39 journalistes et blogueurs, 92 défenseurs des droits de l’homme, 136 bahá’ís, 90 musulmans, 50 chrétiens, et 19 musulmans derviches », a précisé M. Shaheed au cours de la présentation de son rapport au Conseil, la semaine précédant le 28 mars.
Mme Ala’i a déclaré que la voie à suivre par l’Iran est tout à fait claire.
« L’Iran peut commencer par libérer, entre autres, les 136 bahá’ís qui sont en prison uniquement à cause de leurs croyances religieuses, a expliqué Mme Ala’i. Le gouvernement peut aussi facilement permettre aux jeunes bahá’ís d’entrer à l’université. Et la pratique de faire des descentes dans les maisons bahá’íes et d’arrêter arbitrairement leurs occupants peut être stoppée d’un trait de plume à Téhéran. »
« Étant donné que les bahá’ís se sont engagés à la non violence et à l’obéissance aux autorités légales, ces mesures ne présenteraient aucune menace pour le gouvernement et pourraient être rapidement mises en place », a continué Mme Ala’i.
« L’Iran doit aussi répondre aux préoccupations de la communauté internationale en autorisant M. Shaheed à se rendre dans le pays. Le fait que M. Shaheed n’a jamais été invité à se rendre en Iran est simplement une preuve de plus du mépris du gouvernement iranien pour les procédures des droits internationaux de l’homme. »