New-York, publié le 1er août 2007 – Les étudiants bahá’ís iraniens sont, de fait, privé d’accès aux centres de formation professionnelle et technique. En effet, l’inscription pour participer à l’examen d’entrée ne leur laisse d’autre choix que de renier leur foi, ce que les bahá’ís refusent par principe.
La Communauté internationale bahá’íe a appris que les formulaire à remplir pour participer aux examens d’entrée pour des cursus de formation technique et professionnelle imposent de ne choisir que l’une des religions indiquées.
Le candidat doit choisir entre le Zoroastrisme, le Judaïsme et l’Islam. Le formulaire précise qu’en l’absence de case cochée, le candidat sera considéré comme musulman. Cette situation est inacceptable pour les bahá’ís.
« Avec un tel système, les bahá’ís ne peuvent remplir le formulaire sans
renier, de fait, leur foi, ce qui est contraire à leurs principes religieux » a déclaré Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale baha’ie auprès des Nations-Unies.
« En conséquence, les étudiants bahá’ís iraniens ne seront pas en mesure de participer à l’examen d’entrée et sont donc de fait empêchés cette année d’obtenir une formation professionnelle ou technique en Iran. »
Selon Bani Dugal : « Un tel refus d’accès à l’éducation est une violation flagrante du droit à l’éducation reconnu par les instruments internationaux auxquels l’Iran est partie. Cela reflète une fois de plus une nouvelle facette des persécutions continuelles de la communauté bahá’íe d’Iran. »
La Communauté internationale bahá’íe dénonce les actions du gouvernement, non seulement contre les étudiants bahá’ís – qui sont privés d’accès à l’éducation au seul motif de leurs convictions religieuses – mais aussi contre tous les autres étudiants iraniens privés d’accès à l’éducation pour des motifs insupportables comme le fait d’exprimer des croyances ou des points de vue qui ne sont pas officiellement reconnus. », ajoute Madame Dugal.
L’automne dernier, après plus de 25 ans d’exclusion totale des étudiants bahá’ís des universités publiques comme privées, des centaines d’étudiants bahá’ís ont été admis dans diverses institutions éducatives à travers le pays.
Ceci fut rendu possible du fait de la reconnaissance par le Gouvernement de ce que le choix d’une religion sur les formulaires d’inscription pour les universités non spécialisées ne constituait pas une identification religieuse mais seulement un choix du sujet d’études religieuses pour l’examen d’entrée. Cette clarification a été acceptée par la Maison universelle de justice, l’institution suprême de l’administration bahá’íe.
L’accès des étudiants bahá’ís aux universités iraniennes a malheureusement fait long feu (voir à ce sujet).
En effet, d’après les dernières informations d’Iran, quelque 200 étudiants bahá’ís ont finalement été admis et inscrits dans les universités iraniennes. Au cours de l’année, plus de la moitié – au moins 128 selon le dernier décompte – ont été exclus dès qu’il a été découvert qu’ils étaient bahá’ís.
Ceci a conduit des observateurs à conclure que les déclarations iraniennes n’étaient qu’une ruse opposée aux étudiants bahá’ís pour réduire les protestations internationales contre le refus d’accès à l’éducation supérieure.
« Ces dernières nouvelles au sujet de l’inscription dans des formations techniques et professionnelles ne font que confirmer que l’Iran continue à se jouer des étudiants bahá’ís et que les promesses d’accès à l’éducation supérieure ne sont que vaines », conclut Bani Dugal.
Pour plus d’informations sur la situation des bahá’ís d’Iran : http://www.bahai.fr/iran