GENÈVE , publié le 29 mai 2013 – Le 22 mai, le Comité des Nations unies des droits économiques, sociaux et culturels a publié une série de recommandations sans équivoque au gouvernement iranien – recommandations qui comprenaient un plaidoyer adressé à l’Iran pour faire en sorte que, indépendamment de leur croyance religieuse, tous les citoyens jouissent pleinement de tous leurs droits, sans aucune discrimination.
Le Comité a spécifiquement fait référence à la communauté bahá’íe, exprimant son inquiétude concernant les bahá’ís iraniens qui font face à une « discrimination généralisée et fermement établie, notamment le refus d’accéder à un emploi dans le secteur public, aux établissements d’enseignement supérieur ainsi que de bénéficier du système de retraite ». Il a recommandé à l’Iran « de prendre des mesures afin d’assurer la protection des membres de la communauté bahá’íe contre la discrimination et l’exclusion dans tous les domaines. »
Diane Alai, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève, a salué les conclusions du Comité, appelées « observations finales ». Elle a fait remarquer : « Le rapport du Comité met en évidence l’ampleur de la persécution des bahá’ís en Iran, incluant l’emploi, l’éducation ou la culture. »
Elle a noté que, plus tôt dans le mois, les membres du Comité ont interrogé des responsables iraniens lors d’une session d’une journée, demandant, entre autres choses, pourquoi le gouvernement estime qu’il doit reconnaître une religion particulière entre toutes afin d’accorder aux individus certains droits et pourquoi la discrimination envers les bahá’ís semble être tellement omniprésente.
« Chacun est porteur de sa liberté de religion et cela ne relève pas des pouvoirs publics des États », a déclaré Nicolaas Schrijver, un membre néerlandais du comité, lors de la session du 1er mai avec des responsables iraniens.
Dans son rapport, le Comité a également recommandé à l’Iran de prendre des mesures pour garantir « le libre accès des étudiants bahá’ís aux universités et aux établissements de formation professionnelle ».
Un vaste ensemble d’autres violations des droits de l’homme en Iran y est également mentionné, allant du problème de la discrimination envers les femmes et les minorités ethniques dans l’enseignement et l’emploi jusqu’à l’absence de protection pour les syndicats indépendants.