En novembre dernier, trois personnes de ce groupe ont été à nouveau arrêtées et emprisonnées pour quatre ans. Quant aux autres ils auraient été condamnés à des peines d’un an avec sursis.
Mademoiselle Ala’i poursuit : « Les accusations portées par le gouvernement, suggérant qu’il en est autrement, reflètent une nouvelle tentative de répression des bahá’ís iraniens visant à détourner la critique internationale à propos des droits de l’Homme en Iran. »
Selon des communiqués d’agences de presse, les inquiétudes à propos du sort des bahá’ís condamnés à Shiraz se sont concrétisées la semaine dernière après qu’un porte-parole du gouvernement iranien les ait accusés d’être impliqués dans de la « propagande » anti-gouvernementale. (Alors que ces communiqués parlent de 54 arrestations, les sources bahá’íes indiquent que seulement 53 bahá’ís ont été arrêtées en 2006).
Selon l’Agence France-Presse, un porte-parole iranien de la justice, Ali Reza Jamshidi, a confirmé les peines de ces trois personnes, déclarant encore au journaliste le 29 janvier, que 51 autres personnes avait été condamnés à des peines d’un an, assorties d’un sursis à condition qu’elles suivent des cours organisés par l’Organisation de propagande islamique de l’état.
Mademoiselle Ala’i ajoute : « Les récits qui filtrent d’Iran laissent apparaître un gouvernement qui veut désespérément justifier l’emprisonnement de trois innocents en les accusant d’enseigner la foi bahá’íe, ce qui est synonyme de ‘propagande anti-régime’ dans la perspective biaisée du gouvernement. Cela est aussi confirmé par l’exigence pour les autres de suivre des séances de rééducation, destinées évidemment à les forcer à se distancer de leur croyance religieuse. »
« De plus, ce groupe avait présenté ses projets au Conseil islamique de la ville de Shiraz en 2005 et avait reçu une lettre de la Commission culturelle leur donnant la permission de poursuivre leurs activités. »
Mademoiselle Ala’i commente aussi les accusations figurant dans les documents judiciaires, disant que l’utilisation d’un manuel intitulé « Les brises de confirmation » – qui met l’accent sur l’apprentissage des techniques du langage et de principes moraux élémentaires – prouverait que les bahá’ís enseignaient la foi bahá’íe.
« La réalité est tout autre, déclare Mademoiselle Ala’i, les brises de confirmation ne fait aucune référence directe à la foi bahá’íe et ses leçons reflètent les enseignements moraux communs à toutes les religions. »
Les noms des trois personnes en question injustement emprisonnées sont Haleh Rouhi Jahromi, 29 ans, Raha Sabet Sarvestani, 33 ans et Sasan Taqva, 32 ans.