NEW-YORK, publié le 18 août 2012– Une intensification dramatique de la persécution des bahá’ís de la ville iranienne de Semnan a été qualifiée « d’unique et alarmante » par la Communauté internationale bahá’íe
Les bahá’ís de la ville continuent d’être victimes de harcèlement, caractérisé par la surveillance rapprochée et constante d’agences de la sécurité de l’État, les discours haineux des membres du clergé, les insultes adressées aux enfants bahá’ís et le vandalisme du cimetière bahá’í.
Il s’agit notamment de différents bureaux et départements du gouvernement, la police, les tribunaux, les fonctionnaires locaux et le clergé.
« Cette approche coordonnée est à la fois unique et alarmante. Son but, dans tout cela, est d’appliquer de plus en plus fermement la politique établie de longue date par le gouvernement pour faire en sorte que le progrès et le développement des bahá’ís soient bloqués », a-t-elle précisé.
Le nombre disproportionné d’attaques contre les bahá’ís de Semnan a explosé après qu’une série de séminaires anti bahá’ís ait été largement diffusée et que des rassemblements aient été organisés dans la ville à la fin de 2008 et en 2009. Les maisons de quelque 20 bahá’ís ont, par la suite, été l’objet de descentes par les autorités qui ont saisi du matériel, des ordinateurs et des téléphones portables. Neuf bahá’ís, dont les maisons ont été attaquées, ont été arrêtés, tous sur des fausses accusations uniquement en relation avec la pratique de la foi bahá’íe.
Il y a trois mois, Adel Fanaian a été condamné à six ans de prison sur des accusations qui comprennent « le rassemblement d’un groupe dans l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale » et « la propagande contre le régime sacré de la République islamique d’Iran ». Ces fausses accusations proviennent simplement de ses efforts pour offrir aux enfants et aux jeunes des classes de développement moral ainsi que pour aider des jeunes gens à accéder aux études supérieures.
Bani Dugal a cependant fait remarquer que, en dépit de la propagande haineuse anti bahá’íe propagée dans la ville, la majorité des habitants de Semnan ne nourriraient aucune mauvaise intention envers les bahá’ís et que beaucoup chercheraient à les fréquenter. « En fait, beaucoup de bahá’ís ont de la famille et des amis proches qui sont musulmans », a-t-elle affirmé.
« La situation devrait être soigneusement examinée par tous ceux qui cherchent à restaurer les procédures légales régulières et le respect des droits de l’homme en Iran. Ces attaques exécutées par des éléments semi-officiels ou des agents en civils démontrent encore une tentative insidieuse supplémentaire du gouvernement iranien de faire fi des normes internationales de justice sans attirer ouvertement l’attention sur cette action. »
Les bahá’ís de Semnan – Une étude de cas concernant la haine religieuse
Située à environ 200 km à l’est de Téhéran dans le nord de la région centrale de l’Iran, la ville de Semnan a une population d’environ 125 000 habitants, dont plusieurs centaines de bahá’ís de tous les milieux et de toutes les classes socio-économiques. Il y a des bahá’ís dans cette ville depuis les premiers jours de cette religion et beaucoup de croyants célèbres de la première heure provenaient de la région.
Bien que ces types d’attaques sur les bahá’ís ne soient pas confinés à Semnan, la situation dans cette ville se distingue par son intensité particulière et par la mobilisation et la coordination d’éléments officiels et semi-officiels – y compris la police, les tribunaux, les responsables locaux et les membres du clergé. Leur but : appliquer de plus en plus fermement la politique établie de longue date du gouvernement pour faire en sorte que le progrès et le développement des bahá’ís soient bloqués.
The Baha’i World News Service a publié un rapport spécial qui comprend des articles, des informations et des éléments de référence concernant le cas des bahá’ís de Semnan. Ce rapport fait état de la campagne de persécution systématique dans la ville, de la chronologie des incidents importants, et fournit des éléments de base sur l’incitation à la haine et sur le plan de l’Iran pour asphyxier la communauté bahá’íe.