Genève, publié le 23 décembre 2008 – La Communauté internationale bahá’íe s’est déclarée profondément préoccupée de la fermeture par le gouvernement iranien à Téhéran du Centre de défenseurs des droits de l’Homme dirigé par Shirin Ebadi, et a appelé à sa réouverture.
« La fermeture du Centre de Madame Ebadi est un revers pour les droits de l’Homme pour l’ensemble de l’Iran », a déclaré Diane Ala’i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations Unies à Genève.
« Le porte-parole du Ministère iranien des affaires étrangères a indiqué que la raison à l’origine de la fermeture était l’absence de licence. Mais il serait simple de leur en accorder une. Autrement, le fait que le gouvernement iranien ferme le bureau de son plus célèbre défenseur des droits de l’Homme, qui plus est le seul citoyen iranien et la seule femme musulmane s’étant vu attribuer le Prix Nobel de la Paix, ne pourrait être vu par l’ensemble de la communauté internationale que comme une preuve de plus de ce que le gouvernement n’a aucun respect pour les droits et libertés ».
« Madame Ebadi et ses collègues sont engagées dans la défense de nombreux individus et groupes en Iran, et la fermeture du Centre va certainement interférer avec leurs efforts et restreindre la représentation légale qu’ils s’engagent à fournir », ajoute-t-elle.
Parmi les personnes défendues par Madame Ebadi et son organisation se trouvent les sept dirigeants bahá’ís toujours emprisonnés à ce jour dans la prison d’Evin à Téhéran sans que la moindre charge n’ait été formulée à leur encontre.
Les sept ont été arrêtés aux mois de mars et mai dernier dans des circonstances préoccupantes rappelant l’arrestation des dirigeants bahá’ís dans les années 80 suivie de leur exécution.
« Malgré les attaques contre les défenseurs des droits de l’Homme en Iran, Madame Ebadi et ses collègues continuent courageusement leur travail. Pour le bien du pays, nous appelons les autorités iraniennes à résoudre cette question administrative et à autoriser le Centre à réouvrir immédiatement », déclare Diane Ala’i.
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