Genève, publié le 18 octobre 2009 – En arrivant au tribunal ce matin, les avocats et les familles des sept responsables bahá’ís emprisonnés depuis plus de 17 mois ont appris que le procès prévu pour aujourd’hui n’aurait pas lieu. Aucune nouvelle date n’a été communiquée.
“Le temps est venu pour ces sept innocents d’être immédiatement libérés sous caution”, a déclaré Diane Ala’i, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève.
“Une fois de plus, ces sept personnes, dont le seul ‘crime’ est leur conviction religieuse, se trouvent dans un espace de non-droit, détenus sans la moindre idée du processus juridique qui les attend. Cette farce appelle à la fin de leur détention illégale”, a-t-elle ajouté.
Les sept prisonniers bahá’ís sont Mme Fariba Kamalabadi, MM. Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mme Mahvash Sabet, MM. Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm.
Selon les informations de médias officiels iraniens, les bahá’ís seraient accusés “d’espionnage au profit Israël, d’offense au caractère sacré de la religion et de propagande contre la République islamique”. Ils feraient également l’objet de l’accusation de “propager la corruption sur terre” – en persan Mofsede fel-Arz – qui est passible de la peine de mort selon le code pénal de la république islamique d’Iran.
Cette semaine, il semblait probable que le procès serait encore une fois repoussé, les avocats n’ayant pas reçu la convocation prévue par les règles de procédure iraniennes.
“Le fait que leurs avocats n’aient pas été convoqués en conformité avec les règles applicables et qu’aucune nouvelle date n’ait été fixée pour le procès ne sont qu’un exemple des violations grossières des règles de procédure iraniennes, sans parler du droit internationalement reconnu à un procès équitable, qui ont caractérisé cette affaire depuis son origine”, conclut Mme Ala’i.
Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran