Dans une déclaration au nom de l’Union européenne, la haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité commune, la baronne Catherine Ashton, a indiqué : « Nous appelons l’Iran à respecter le droit à un procès équitable garanti par l’article 14 du PIDCP (Pacte international relatif aux droits civils et politiques). Les discriminations à l’encontre des minorités religieuses et ethniques ainsi qu’à l’encontre des femmes sont également une source de préoccupation. » (traduction non officielle)
« Nous profitons de cette occasion pour assurer le peuple d’Iran qu’il n’a pas été oublié : l’UE continuera à appeler les autorités iraniennes à respecter les droits de ses citoyens conformément aux obligations internationales auxquelles elles se sont engagées au regard du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et d’autres traités relatifs aux droits de l’homme. »
La déclaration de l’UE a été publiée le samedi 12 juin, le jour même où les sept responsables bahá’ís ont été à nouveau présenté au Tribunal à Téhéran pour la quatrième audience de leur procès qui a continue aujourd’hui.
Déclaration du Premier ministre canadien
« Nous notons que le procès des sept responsables de la communauté bahá’íe devait continuer aujourd’hui », a déclaré M. Harper dans une déclaration marquant le premier anniversaire des élections présidentielles de 2009, « et nous appelons le régime iranien à garantir un procès équitable. »
« L’Iran n’a fait absolument aucun progrès durant l’année passée pour répondre aux aspirations légitimes de son peuple. Son régime a même été plus répressif. L’absence totale et continue de considération de l’Iran pour les droits de ses citoyens doit cesser. »
Appelant l’Iran à respecter ses engagements pour les droits de l’homme, le Premier ministre a appelé le gouvernement iranien « à respecter les différents groupes sociaux et politiques ainsi que leur liberté d’expression et à engager avec ces groupes un dialogue constructif qui servira à renforcer la richesse de la nation iranienne ».
Appel du Royaume-Uni
« J’appelle le gouvernement iranien à assurer, sans délai, que les droits de ces individus soient totalement protégés, a déclaré le sous-secrétaire d’État du Foreign Office, Alistair Burt, le vendredi 11 juin, qu’ils se voient garanti une procédure équitable incluant une remise en liberté sous caution et un procès juste et public, conformément aux standards internationaux. »
Le ministre a également appelé le gouvernement iranien « à cesser le harcèlement et aussi à respecter les droits de nombreux membres de minorités qui continuent à faire face à des arrestations et de longues peines de prison, souvent basées sur des accusations d’action contre la sécurité nationale formulées de manière imprécise ».
Journée mondiale d’action
« Il ne s’agit pas de politiques de parti ou d’appels à des actions punitives, a indiqué l’un des militants à Johannesburg, il s’agit d’un appel de principe à respecter les droits de l’homme de chaque personne. »
À Berlin, un groupe a reproduit une réplique de cellule devant l’historique porte de Brandebourg. Un panneau représentant les sept responsables bahá’ís indiquait : « Les idéaux ne peuvent être emprisonnés. Mais les personnes avec des idéaux peuvent l’être. En Iran, ces personnes ont besoin de votre aide. »
« J’espère que nous envoyons un signal fort de solidarité au peuple iranien, indique un autre. Le peuple iranien doit savoir que nos pensées sont avec eux. »
Au Brésil, des militants portant des masques représentant les sept responsables bahá’ís se sont réunis devant le Congrès brésilien mercredi dernier pour appeler à leur libération.
À cette occasion, le membre du Congrès, M. Liuz Couto, un ancien président de la Commission des droits de l’homme et des minorités, a indiqué que la foi d’une personne relève des droits humains intrinsèques, nécessaires au développement d’un individu et à sa contribution à la société.