La tenue du procès des 7 responsables bahá’ís le 18 août confirmée par les autorités iraniennes

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Les sept dirigeants de la Communauté bahá’íe d’Iran (avec leurs conjoints) arrêtés et en attente de jugement
Les sept dirigeants de la Communauté bahá’íe d’Iran (avec leurs conjoints) arrêtés et en attente de jugement
Paris, publié le 16 août 2009 – Hier, le 15 août, le bureau du Procureur de Téhéran, Monsieur Hassan Haddad, a confirmé la tenue du procès des sept responsables bahá’ís le mardi 18 août prochain, malgré le fait que leur avocat auquel a été adressée la convocation, Maître Soltani, soit lui-même injustement détenu à la prison d’Evin.

La Prix Nobel de la Paix, Maître Shirin Ebadi, également leur avocate, qui se trouve actuellement à l’étranger a déclaré à CNN que le dossier était vide de toute preuve des accusations retenues à leur encontre.

Selon Leïla Saberan, secrétaire générale des bahá’ís de France : « La manière dont les autorités iraniennes traitent cette affaire depuis son origine démontre à elle seule le peu de cas qu’elles font du respect des droits les plus fondamentaux de la personne humaine.

Après avoir été arrêtés en mai 2008 sans mandats, emprisonnés pendant cinq mois au secret, puis maintenus en détention jusqu’à ce jour sans qu’aucune charge ne leur ait été formellement notifiée, les autorités avaient annoncé une première fois en février dernier que le procès aurait lieu très rapidement. Une nouvelle date fixée au 11 juillet dernier n’a pas été respectée. Et désormais, le procès serait fixé pour mardi prochain, date à laquelle leurs deux principaux avocats ne pourront être présents.

Maître Soltani a été arrêté le 16 juin dernier dans le cadre des évènements post-électoraux et Maître Ebadi se trouve toujours hors du pays.

Les prisonniers ont pour l’heure eu connaissance des charges retenues à leur encontre à travers la presse officielle iranienne. Ils seraient donc accusés d’espionnage pour Israël, d’offense au caractère sacré de la religion et de propagande contre la République islamique. Les autorités ont par la suite indiqué oralement aux familles qu’une charge supplémentaire pourrait être retenue à leur encontre, à savoir celle de propager la
corruption sur terre» (« Mofsed fel arz »).

Il est évident qu’aucune de ces accusations n’est fondée, les sept prisonniers n’étant poursuivi qu’au seul motif de leur conviction religieuse.

A tout le moins, les bahá’ís du monde demandent la tenue d’un procès public et digne de ce nom, donc respectueux des droits de la défense, ce qui implique d’accorder aux accusés le temps nécessaire pour la préparation de leur défense avec les avocats choisis.

Il est également incompréhensible que les autorités iraniennes refusent la libération sous caution de ces sept innocents emprisonnés depuis maintenant quinze mois ».

Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran

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