Haïfa, Israël, publié le 16 septembre 2007 – Suite à la publication de nouvelles preuves des mensonges du gouvernement iranien au sujet de son intention déclarée d’autoriser enfin les étudiants iraniens bahá’ís à accéder à l’enseignement supérieur, la Maison universelle de justice a envoyé un message à la jeunesse iranienne bahá’íe les encourageant à garder espoir, à persévérer et à redoubler d’ « efforts pour promouvoir le bien-être général » en Iran.
« Avec une conscience éclairée, une vision mondiale, sans intentions politiques partisanes et avec l’attention qu’il se doit à la loi et à l’ordre public, travaillez autant que possible à la régénération de votre pays. Par vos actes et services, attirez le coeur de ceux qui vous entourent, gagnez même l’estime de vos ennemis déclarés » écrit le Conseil international bahá’í dans une lettre datée du 9 septembre 2007.
Cette lettre fait suite à de nouveaux développements qui révèlent de manière indiscutable le double jeu que pratique le gouvernement iranien dans la mise en oeuvre systématique de son plan destiné à bloquer le développement de la communauté iranienne bahá’íe.
Un des éléments majeurs de ce plan a été de priver les jeunes bahá’ís d’accès à l’éducation supérieure. Plus de la moitiés des étudiants bahá’ís acceptés à l’université l’année dernière ont finalement été exclus au seul motif de leurs convictions religieuses. Récemment, la Communauté Internationale Bahá’íe a rendu publique l’existence d’un mémorandum confidentiel du gouvernement iranien enjoignant à 81 universités publiques d’exclure tout étudiant dont il serait découvert qu’il est bahá’í, réfutant par là même les déclarations officielles selon lesquelles les étudiants iraniens bahá’ís ne font l’objet d’aucune discrimination.
A ce jour, plus de 800 des 1 050 bahá’ís ayant passé l’examen d’entrée à l’université pour la rentrée 2007-2008, n’ont pas obtenus leurs résultats, prétendument au motif que leurs dossiers étaient « incomplets », malgré les importants effets fait par les bahá’ís pour répondre à toutes les exigences du processus de candidature. Aucune explication ne leur a été fournie quant à la nature des informations manquantes. Sans les résultats à cet examen, les étudiants ne peuvent s’inscrirent à l’université pour l’année à venir.
« Ces actes officiels sont décevants et honteux. » écrit la Maison universelle de justice. « Cet acte du gouvernement consistant a empêcher les jeunes, bahá’ís ou d’autres convictions, a avoir accès a l’enseignement supérieur contraste avec la noble histoire des réalisations passées de l’Iran. »
La lettre récapitule la longue histoire des efforts du gouvernement iranien destinés à priver les bahá’ís d’accès à l’éducation supérieure, sachant que les étudiants iraniens bahá’ís ont été exclus de l’université pour la première fois après la révolution islamique en 1979.
« Puis, grâce a un effort mondial concerté, impliquant des gouvernements, des établissements éducatifs, des organisations non gouvernementales et des individus, qui a soulevé la question de cette situation, les représentants de votre gouvernement ont répondu en déclarant que la mention de la religion sur les formulaires n’avait pas pour but d’identifier les candidats à l’entrée à université par leur religion, mais seulement de spécifier la matière religieuse dans laquelle ils souhaitaient être examinés. »
« Dans un geste de bonne volonté, et afin de trouver une solution à un problème ayant un impact défavorable sur la réputation de l’Iran, la communauté bahá’íe a accepté cette apparente clarification. Enfin, vous pouviez espérer que la voie était libre pour continuer vos études. »
Néanmoins, « Les événements récents rappellent des épisodes déchirants de tromperies cruelles infligés à vos aïeux dans l’histoire de la Foi. Seule la même résistance constructive qui caractérisait leur réponse à la duplicité de leurs détracteurs, est une réponse adéquate dans votre effort pour dépasser l’opposition à laquelle vous faites face. »
La Maison universelle de justice demande aux jeunes iraniens bahá’ís d’éviter toute tentation de « se soulever contre leur oppresseur », de « s’enfuir et chercher refuge » ou de « capitul[er] devant leur sort ».
Au contraire, la Maison universelle de justice écrit : « Le service à autrui est la solution. […] Efforcez-vous de travailler main dans la main, au coude à coude, avec vos concitoyens dans vos efforts pour promouvoir le bien-être général. »
Pour lire l’intégralité de la lettre:
Pour une chronologie des évènements depuis 1979: