18 mai 2013
Partout dans le monde, des gens ont élevé la voix dans une campagne mondiale afin d’obtenir la libération des sept responsables bahá’ís emprisonnés.
La campagne « Cinq années de trop » marque le cinquième anniversaire de l’arrestation des sept bahá’ís et s’emploie à attirer l’attention sur leur emprisonnement totalement injuste et illégal ainsi que sur la dégradation de la situation des droits de l’homme en Iran.
À la mi-chemin de cette campagne de 10 jours, Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies, avait déclaré : « Nous avons vu une réaction considérable et sincère aussi bien de la part des gens ordinaires que des personnalités. »
Voici quelques évènements marquants de cette réaction :
• Un appel pour la libération immédiate des sept bahá’ís publié par le ministre australien des Affaires étrangères d’Australie, le sénateur Bob Carr.
•Un article d’opinion écrit par Lloyd Axworthy, ancien ministre des Affaires étrangères du Canada, qui affirme que le traitement de la minorité bahá’íe d’Iran est un « test décisif » pour les intentions de l’Iran dans l’arène internationale.
•Une composition artistiquesur les plages de Rio de Janeiro, créée par l’artiste renommé Siron Franco, représentant une immense fresque basée sur le concept que « l’homme devrait être libre comme l’oiseau ».
• Un séminaire juridique à Londres à la Law Society of England and Wales qui a principalement porté sur l’emprisonnement illégal des sept responsables bahá’ís. Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran, faisait partie des intervenants.
• Un clip vidéo en France. Dimanche 12 mai 2013 à 17h face à la Tour Eiffel sur le Champs de Mars à Paris, plus d’une centaine de personnes, des bahá’ís et leurs amis, se sont rassemblées dans le cadre de la Campagne internationale : « 5 années de trop » et ont tourné un clip vidéo.
Six des sept responsables bahá’ís) ont été arrêtés le 14 mai 2008 à Téhéran au cours d’une série de descentes effectuées à l’aube. La septième avait été incarcérée deux mois plus tôt, le 5 mars 2008.
Depuis leurs arrestations, les sept responsables bahá’ís) – dont les noms sont Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli, et Vahid Tizfahm – ont été victimes d’un procès complètement entaché d’erreurs et ont finalement été condamnés à 20 ans de prison, actuellement les plus longues sentences pour des prisonniers de conscience en Iran.
Beaucoup de ceux qui ont parlé en leur nom ont profité de l’occasion pour relier leur situation à la situation désespérée de centaines d’autres prisonniers de conscience en Iran.
Par exemple, au cours d’un forum à Washington DC le lundi 6 mai, Thomas O. Melia, du Département d’État des États-Unis, a déclaré que l’emprisonnement illégal des sept responsables bahá’ís) était « emblématique » de la persécution à laquelle sont soumis les bahá’ís à travers tout l’Iran et un « rappel » de la situation d’autres communautés religieuses qui sont actuellement confrontées à la persécution du gouvernement iranien.
« Il s’agit là d’un gouvernement qui empêche également les sunnites de prier, flagelle les soufis et détient les zoroastriens sans charges, simplement pour ce qu’ils sont », a déclaré M. Melia. « C’est un gouvernement qui fait des descentes dans les églises de maison et arrête les dirigeants chrétiens pour leurs activités. Le gouvernement discrimine sévèrement les juifs et confisque les propriétés de différentes communautés religieuses. »
La campagne a pris fin le 15 mai. Plus d’informations sont disponibles sur http://www.bic.org/fiveyears