Publié le 29 mai 2009 – Le Conseil de l’Union européenne a publié une déclaration ferme sur la « la multiplication des cas de violation de
la liberté de religion en Iran », se déclarant « vivement préoccupée » quant au traitement des chrétiens, de certains musulmans chiites et des bahá’ís.
Les bahá’ís de France souhaitent exprimer leur gratitude pour l’initiative prise et le soutien apporté ayant contribué à l’adoption de cette déclaration.
Cette dernière nomme spécifiquement 13 personnes – cinq chrétiens, sept bahá’ís et un chiite – qui, selon l’Union européenne, sont actuellement emprisonnées à cause de l’expression légitime de leur croyance religieuse.
À propos des bahá’ís, il est noté que les sept personnes sont détenues depuis plus d’un an dans la prison d’Evin à Téhéran sans accusations formelles ni accès à leur avocate, la Prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi.
Selon la déclaration « les informations disponibles donnent à penser que les persécutions visent délibérément à éliminer l’identité religieuse baha’ie et à mettre un terme aux activités légitimes de cette communauté ».
Selon la déclaration, publiée le 25 mai, « Les préoccupations liées à ce cas sont par ailleurs corroborées par les nombreux autres cas signalés de harcèlement des membres de la communauté baha’ie par les autorités, y compris le placement en détention, les convocations par la police et les pressions visant à décourager la participation aux activités religieuses de la communauté ».
A Canberra, en Australie, le Parlement australien a exigé du gouvernement iranien qu’il libère « immédiatement » les sept dirigeants bahá’ís emprisonnés.
Une motion de la House of Representatives a exprimé de « sérieuses inquiétudes » quant au fait que les détenus bahá’ís n’ont pas eu accès à une représentation juridique et n’ont pas bénéficié d’une procédure régulière.
Cette motion exprime également des inquiétudes quant aux accusations d’« espionnage, insultes au caractère sacré de la religion et propagande contre la République islamique, et le fait que ces accusations puissent être passibles de la peine de mort ».
Pour finir, la motion exige que l’Iran « respecte les droits à la liberté religieuse et à la pratique pacifique de la liberté d’expression et d’association, conformément aux conventions internationales des droits de l’homme ».
Six membres du Parlement, issus des deux partis majoritaires, se sont exprimés en faveur de la motion qui a été votée le 25 mai. L’un d’entre eux était Monsieur Luke Simpkins.
« J’aimerais pouvoir dire que la situation s’est améliorée depuis la dernière fois que je me suis exprimé sur ce sujet, a-t-il affirmé, mais la cause de la justice en Iran n’a fait que reculer ces derniers mois. Il a récemment été rendu public que les sept bahá’ís risquent de faire face à une autre accusation, celle de propager la corruption sur terre, en plus des autres accusations qui ont été rapportées. Je suis convaincu de la nullité de ces accusations qui sont en contradiction avec les enseignements de la foi bahá’íe. »
A Ottawa, au Canada, le gouvernement canadien a également publié une déclaration, en date du 14 mai – date anniversaire pour six des sept dirigeants bahá’ís qui sont emprisonnés depuis un an. Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a déclaré que son gouvernement « exigeait des autorités iraniennes qu’elles relâchent immédiatement les sept dirigeants bahá’ís et qu’elles cessent le harcèlement des membres de la foi bahá’íe ».
Il a déclaré que le Canada est « très inquiet du maintien en détention de ces dirigeants bahá’ís, sans charges ni représentation juridique ».
« Nous croyons qu’ils sont détenus exclusivement à cause de leur foi », a-t-il ajouté.
Information sur les sept bahá’ís:
Les sept bahá’ís auxquels il est fait référence dans toutes ces déclarations sont Madame Fariba Kamalabadi, Monsieur Jamaloddin Khanjani, Monsieur Afif Naeimi, Monsieur Saeid Rezaie, Madame Mahvash Sabet, Monsieur Behrouz Tavakkoli et Monsieur Vahid Tizfahm. Tous sauf Madame Sabet ont été arrêtés le 14 mai 2008 à leur domicile à Téhéran. Madame Sabet a été arrêtée le 5 mars 2008 alors qu’elle était à Mashad.
Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran