Bruxelles, publié le 18 février 2009 – Dans une déclaration de la présidence tchèque publiée hier en fin d’après-midi, l’Union européenne se déclare « très préoccupée par les graves accusations portées contre sept responsables baha’is en Iran ».
L’Union européenne relève que « (l)es intéressés sont détenus par les autorités iraniennes depuis huit mois sans inculpation et sans représentation en justice » craignant « qu’après avoir été détenus aussi longtemps de manière arbitraire, les responsables baha’is n’aient pas droit à un procès équitable ».
La déclaration, disponible sur Internet en cliquant ici, continue: « C’est pourquoi l’UE demande à la République islamique d’Iran d’autoriser des observateurs indépendants à suivre les procédures judiciaires et de réexaminer les accusations portées contre les intéressés ».
Les bahá’ís de France se réjouissent de cette prise de position. Brenda Abrar, porte-parole des bahá’ís de France, déclare: « Cette déclaration est source d’espoirs. Même si la Communauté internationale bahá’íe appelle à la libération des septs dirigeants innocents des charges retenues à leur encontre, comme le démontre le seul fait qu’ils aient été détenus pendant plus de huit mois sans inculpation, il est important que si un procès devait avoir lieu, il se tienne dans des conditions acceptables, ce que seule la présence d’observateurs indépendants pourrait permettre. Nous remercions le gouvernement français pour son engagement en faveur de cette déclaration« .
La prise de position de l’Union européenne s’ajoute aux nombreuses réactions et prises de position quasi-quotidiennes depuis l’annonce de ce procès. Notamment le Département d’Etat américain et l’organisation Amnesty International s’étaient déjà saisis de la question.
Le 16 février 2009, le Ministre des affaires étrangères britannique avait également pris position estimant que le gouvernement iranien « semble de plus en plus fréquemment retenir des charges vagues de cette nature pour cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les minorités religieuses ». Il estime qu’ « il est difficile de ne pas en conclure que ces personnes sont détenues au seul motif de leur conviction religieuse et de leur usage pacifique de leur liberté d’expression et d’association ».
A noter par ailleurs une lettre ouverte du Président de la Commission des droits de l’Homme de la chambre des Députés brésilienne aux autorités iraniennes demandant la libération des dirigeants bahá’ís iraniens (document ci-dessous en portugais).
Enfin, le célèbre acteur américain Rain Wilson, lui-même bahá’í, a publié une tribune sur le site Internet de la chaîne CNN.
Pour plus d’informations sur la situation en Iran: http://www.bahai.fr/iran