NATIONS UNIES, publié le 21 novembre 2010– Aujourd’hui, un comité de l’Assemblée générale des Nations unies a vivement critiqué l’Iran suite à ses violations permanentes et de plus en plus fréquentes des droits de l’homme.
Par un vote de 80 voix contre 44 et 57 abstentions, le troisième comité de l’Assemblée a approuvé une résolution qui « exprime de sérieuses préoccupations quant aux violations continuelles et fréquentes des droits de l’homme ».
Le vote est intervenu après une tentative par l’Iran d’une « motion de non-action » visant à bloquer la résolution en demandant l’ajournement du débat. La motion a échoué suite à un vote de 51 voix en sa faveur contre 91 et 32 abstentions.
Précisément, la résolution prend en compte des informations récentes faisant état de l’usage persistant de la torture par l’Iran, d’une intensification de la répression à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme, « d’une inégalité omniprésente entre hommes et femmes et de mauvais traitements infligés aux femmes » ainsi que de discriminations à l’encontre des minorités, y compris vis-à-vis des membres de la foi bahá’íe.
« Le libellé de la résolution, la 23ème du genre concernant l’Iran depuis 1985, ne laisse aucun doute quant aux préoccupations mondiales profondes concernant les violations permanentes des droits de l’homme en Iran », explique Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies.
Le document de cinq pages fait écho aux préoccupations exprimées par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans son rapport d’octobre critiquant l’usage de la torture et de la peine de mort en Iran, les mauvais traitements réservés aux femmes et les violations répétées des procédures légales ainsi que l’absence de protection des minorités telles que les communautés bahá’íe, soufie, baloutche et kurde.
La résolution appelle également l’Iran à coopérer avec les observateurs des droits de l’homme et d’autoriser leur présence dans le pays.
« La Communauté internationale bahá’íe se réjouit particulièrement de cette résolution, non seulement pour son appréciation clairvoyante de la situation en Iran, mais aussi pour sa demande d’une supervision accrue, ajoute Bani Dugal. Comme l’a bien noté la résolution, il a fallu plus de cinq ans avant que l’Iran autorise les représentants des Nations unies à vérifier les informations concernant les violations des droits de l’homme commises dans le pays – ce qui est à l’évidence inacceptable dans un pays qui proclame à la face du monde qu’il n’a rien à cacher. »
Soutenue par 42 membres, l’adoption de la résolution par le troisième comité assure virtuellement son acceptation finale par l’Assemblée générale plénière en décembre.
Elle a consacré un paragraphe entier à la situation des membres de la foi bahá’íe, relevant une liste d’incidents récents et d’attaques à l’encontre des bahá’ís.
En particulier, elle a noté « les efforts croissants développés par l’État pour identifier, surveiller et emprisonner de manière arbitraire les bahá’ís, les empêchant de suivre des cours universitaires et les privant de ressources économiques en confisquant et en détruisant leurs propriétés » ainsi que « la destruction de leurs cimetières ».
Elle a également indiqué sa préoccupation au sujet du procès et des sentences prononcées à l’encontre des sept dirigeants bahá’ís, précisant que le « droit à un procès équitable leur a été dénié ».