HAïFA, le 4 juin 2014 – L’initiative spectaculaire d’un important chef religieux iranien, qui a lancé début avril un appel pour la coexistence avec les bahá’ís, continue de susciter un débat mondial sur la tolérance religieuse et la liberté de croyance.
En réponse aux actions de l’ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani, qui a offert, le 7 avril 2014, aux bahá’ís du monde une œuvre calligraphique enluminée de versets sacrés bahá’ís ; des déclarations de chefs religieux de premier plan et d’autres penseurs ont récemment été faites au Brésil, au Canada, en Espagne et en Afrique du Sud.
Au Brésil, un éminent théologien de la libération, Leonardo Boff a exprimé son admiration pour le geste de l’ayatollah Tehrani, en disant qu’il est « au service de la cause de la paix entre les religions – le fondement de la paix entre les peuples ».
« Il est impossible de ne pas se rappeler, dans ce contexte, l’expérience extraordinaire de sept siècles de coexistence pacifique et de dialogue profond entre les partisans d’Allah qui ont vécu dans l’Espagne d’Averroès et d’Avicenne, entres autres grands poètes, côtoyant des chrétiens comme le prêtre franciscain Raimundo Lullo », a écrit M. Boff, qui est actuellement professeur émérite d’éthique, de philosophie de la religion et d’écologie à l’université d’État de Rio de Janeiro.
Toujours au Brésil, le député fédéral Chico Alencar a récemment prononcé un discours devant le Congrès en faisant l’éloge du geste de l’ayatollah Tehrani, le qualifiant « d’action symbolique pour nous rappeler l’importance de valoriser la dignité humaine et la coexistence pacifique ».
« En outre, il affirme que, indépendamment de la religion, les gens devraient vivre dans la coopération et éviter la haine, l’inimitié et les préjugés religieux », a déclaré le député Alencar, expliquant qu’il faisait référence aux actions de l’ayatollah Tehrani comme un rappel pour d’autres députés fédéraux au fait que les lois devraient « promouvoir les pratiques éducationnelles, sociales et politiques en accord avec les idées de paix et de coexistence pacifique entre tous les Brésiliens… »
Au Canada, James Christie, directeur du Ridd Institute for Religion and Global Policy (Institut Ridd pour la religion et la politique mondiale) à l’université de Winnipeg, a écrit une lettre faisant l’éloge des actions de l’ayatollah Tehrani.
« Ses paroles et son cadeau augurent une marée montante de réconciliation, de paix et d’espoir entre les religions, dont tous les gens de bonne volonté doivent sûrement parler et pour laquelle ils doivent agir, non pas pour le succès, mais parce qu’ils sont animés par la foi », a déclaré le révérend Christie.
En Afrique du Sud, Gary Eisenberg, président du Cape South African Jewish Board of Deputies (Conseil des députés Juifs du Cap d’Afrique du Sud), a écrit une lettre à l’ayatollah Tehrani, le félicitant pour son geste envers les bahá’ís, le qualifiant de « symbole de respect de la dignité intrinsèque de l’être humain, de la sympathie et de la coexistence pacifique, indépendamment de l’appartenance religieuse, la dénomination ou la croyance ».
« Nous prions pour que le message de tolérance et de compassion contenu dans le Coran et répété dans votre message à la communauté bahá’íe se propagera parmi les autres leaders de votre pays afin que tous les peuples d’Iran deviennent libres de vivre sur un pied d’égalité dans votre beau pays », a écrit M. Eisenberg.
Et en Espagne, Eva Borreguero, professeur à l’université Complutense de Madrid, et Antonio Sanchez Bayon, professeur de droit à l’université Camilo José Cela, ont exprimé leur soutien à l’ayatollah Tehrani et à son message.