Villeneuve d’Ascq, publié le 11 juillet 2009 – « Il y a bien longtemps que je suis en prison. Mon cœur n’a pas cessé de battre pour l’amour d’un Dieu unique, ses prophètes justes et ses précieuses créatures. C’est pour cela que je ne sais toujours pas pour quelles raisons je suis en prison car dans chaque parcelle de mon cœur, il y a l’amour de l’être humain »- Extrait du texte « Si je pouvais être une Roxana », auteur anonyme.
C’est dans une ambiance de profonde attention et communion d’esprit, qu’une trentaine de personnes de 14 à 68 ans et de divers horizons, dont une représentante d’Amnesty International et une d’Amitié judéo-chrétienne, se sont réunies le 12 juin dernier dans le centre social du centre ville de Villeneuve d’Ascq, afin de participer à la lecture publique des textes recueillis à l’occasion de l’opération « Lettre à mon Iran ».
Cet atelier d’écriture de textes de soutien aux bahá’ís d’Iran, destiné à sensibiliser et informer le public de la pénible situation de leurs coreligionnaires, a été lancé au printemps 2009 à l’initiative de trois jeunes bahá’íes de Lille.
Le temps d’une soirée et durant près d’une heure et demie, dans une salle décorée pour la circonstance de bougies aux senteurs d’orients et de tulipes rouges et blanches, les productions ont été lues sur fond d’images et de musiques avec gravité, beauté et sensiblité.
Au final ce sont vingt-quatre textes, dont un en anglais et un en persan, qui ont été déclamés par plusieurs personnes, interpellant sur la situation des bahá’ís d’Iran, privés de leurs droits les plus fondamentaux.
Des mots pour mettre en lumière le courage, les peines et les espoirs. L’émotion est là, se partage, se propage.
Les remerciements en fin de lecture en disent long, les silences et les regards aussi.
Lorsque la séance lecture s’achève, les visages des participants sont graves mais souriants. Ils échangent sur le drame de ces héros d’hier et d’aujourd’hui. Le zèle gagne et on peut noter dans leurs regards que l’écriture de la « Lettre à mon Iran » ne fait que commencer, comme en témoigne Sarah, une des organisatrices : « Cette soirée devait marquer l’aboutissement d’un projet, les fruits d’un long travail et de belles idées, et nous l’avions peut-être à un moment envisagée comme une fin. Seulement elle nous a ouvert grand les portes, elle nous a fait comprendre que ce n’était que le début, une invitation à continuer et à aller plus loin ».