CIB NEW YORK, publié le 12 mars 2018 – Le temps est venu pour une conception plus large de l’émancipation des femmes, affirme la Communauté internationale bahá’íe (CIB) dans une nouvelle déclaration. Le discours sur l’émancipation des femmes doit aller au-delà du simple souci de la participation des femmes à la vie économique de la société, aussi importante soit-elle, et envisager de libérer les vastes potentialités des femmes pour le progrès du monde.
« Le chemin qui va du doute à la confiance en soi, du silence à la parole, de la passivité à l’action, ne peut être uniquement compris comme une entrée sur le marché du travail ou l’intégration dans une chaîne de production mondiale d’un genre ou d’un autre, affirme la déclaration. Le développement de la capacité doit concerner tous les aspects de l’existence humaine, aussi bien économiques que sociaux, intellectuels, culturels, spirituels et moraux. »
Intitulée Beyond Mere Economics: A Moral Inquiry into the Roots of Empowerment (Au-delà de la simple économie : une enquête morale sur les racines de l’émancipation), la déclaration a été préparée pour la 62e session annuelle de la Commission de la condition de la femme (CSW) de l’ONU qui a commencé le 12 mars et qui suit les célébrations internationales de la Journée internationale de la femme le 8 mars.
La CSW de cette année se concentre sur l’autonomisation des femmes rurales. Soulignant ce thème, la déclaration de la CIB s’appuie sur les idées de femmes dans différents contextes à travers le monde qui sont engagées dans la transformation sociale dans leurs communautés et dans leurs sociétés.
Parmi ses principales recommandations, la déclaration propose que les systèmes éducatifs soient remodelés pour libérer tout le potentiel des femmes et les aider à développer des « capacités de service à la communauté et à la société ». En s’appuyant sur l’expérience de la communauté bahá’íe mondiale, elle propose que les femmes, au fur et à mesure qu’elles s’émancipent et contribuent à la transformation de leurs communautés à différents niveaux, deviennent plus visibles, remettant en question les dichotomies préexistantes à propos du genre et « les préjugés hérités du passé au sujet des modèles sociaux et des rôles joués par les femmes et les hommes ».
« Il existe dans le monde de nombreux exemples de cas où des femmes et des hommes travaillent côte à côte en tant que partenaires qui se respectent mutuellement », indique le communiqué.
En considérant la promotion des femmes dans le contexte plus large de l’avancement de la société dans son ensemble, la déclaration explore un certain nombre de questions importantes.
« Un des enjeux qui se présente à la Commission de la condition de la femme est donc la reproduction de ce qui fonctionne. Comment une culture, dans laquelle les femmes et les hommes contribuent conjointement et joyeusement au bien commun, peut-elle être construite dans les sociétés, les unes après les autres ? », demande la déclaration de la CIB.
« Qu’est-il possible de réaliser dans les communautés locales – pas seulement dans quelques programmes pilotes ou pour la durée d’un cycle de financement, mais indéfiniment dans le futur et partout dans le monde ? »
L’examen de ces questions et de leurs solutions contribuera à un processus global d’apprentissage qui permettra à l’humanité de progresser collectivement sur cette question, affirme la déclaration.
La Commission de la condition de la femme se déroule du 12 au 23 mars 2018.