« Moi je ne vais plus à l’école. C’est fini, je n’irai plus, c’est décidé. Demain quand maman viendra me réveiller je continuerai de dormir, je ne me lèverai pas, je n’irai ni me doucher ni m’habiller, je ne préparerai pas mon cartable, je ne mangerai pas mon pain au miel, et je n’irai pas à l’école, non je n’irai pas à l’école. C’est fini, j’arrête, j’ai décidé ça aujourd’hui. C’est bien fait, bien fait pour eux… ».
Extrait de « Ecole, j’arrête ! » Sarah – 10 février 2009
À l’initiative de trois jeunes bahá’íes de Lille, et sous l’égide de l’Assemblée spirituelle locale des bahá’ís de Lille, un « Atelier d’écriture de textes de soutien aux bahá’ís d’Iran » a été lancé et se terminera le 30 mai 2009 par une soirée de lecture publique de ces productions.
Invitation à s’exprimer par le biais de l’écriture sur la situation des bahá’ís d’Iran et leur situation actuelle, passée et/ou future, ce projet est ouvert à tous, jeunes ou moins jeunes, habitués à écrire ou non. Aucune limitation de nombre, de forme ou de longueur, l’objectif principal de cette action étant de récolter un maximum de textes afin de sensibiliser et informer de la pénible situation de leurs coreligionnaires.
Toute forme de créativité est bienvenue et peut faire appel à toute la diversité de l’expression littéraire possible : lettre ouverte ou discours, fable ou narration journalistique, prière ou pamphlet violent, chanson, slam ou monologue, poésie ou encore texte accompagné de dessins ou de photos personnelles…
Tout le monde est invité à participer et peut demander à ce que ses contributions soient conservées anonymes. Une soirée de lecture publique de ces textes, même en l’absence des auteurs, sera organisée à Lille le 30 mai dans un lieu encore à déterminer.
Les productions littéraires, ainsi que toutes demandes d’informations complémentaires sont à adresser à lettresamoniran@yahoo.fr.
« Je n’écrivais pas l’Iran, je ne le pensais pas, je ne m’y intéressais pas.
Un matin, l’Iran est entré dans ma vie.
New York fêlée, Bagdad tombée, Téhéran devenait l’incontournable, la malveillante.
Un article dans le Monde, un autre dans Libé, c’en était assez pour moi.
Je n’étais pas prête à sacrifier ma sérénité quotidienne à la peur de l’Autre. Alors j’ai oublié l’Iran. Alors j’ai oublié l’Autre.
Un soir, l’Iran est revenu. Le portrait d’un Persan dans une chambre, l’annonce d’un prophète, l’existence d’un peuple qui souffre tout en restant héroïque s’imposaient à moi. Intellect défendant, cœur acceptant.
Alors un Persan, un autre, et puis un autre, encore, encore, et encore, dans ma vie.
Une foi, une bonne fois pour toutes.
Un article dans le Monde, un autre dans Libé, ce n’était plus assez pour moi. Par assez pour parler de ceux qui vivent là-bas, de ce qu’ils vivent là- bas… ».
Extrait de « Je n’écrivais pas l’Iran » de Carine – Mars 2009
Pour lire l’intégralité du texte « Ecole, j’arrête ! »
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