BRATISLAVA, Slovaquie, publié le 23 janvier 2012 – Selon une déclaration du comité des Affaires étrangères du parlement slovaque, le traitement des bahá’ís en Iran « s’est aggravé au point de devenir une politique de persécution institutionnalisée et délibérée».
La déclaration décrit l’incitation à la haine du gouvernement iranien basée sur la religion et la croyance, comme « odieuse ». Elle déclare aussi que les « tentatives du régime pour persécuter les bahá’ís sont vraiment terrifiantes » et demande que soit mis fin à « l’escalade des tentatives de l’Iran pour détruire la communauté bahá’íe iranienne ».
Les bahá’ís « doivent être assurés de leurs droits de l’homme pleins et égaux » et « être autorisés à contribuer à la vie publique et au développement de l’Iran au même titre que leurs concitoyens », a écrit le comité des Affaires étrangères.
« Le fait que ce Comité se soit ému de la situation des bahá’ís en Iran est important pour deux raisons », a déclaré Frantisek Sebej, son président.
«La première, c’est que les parlements démocratiques du monde doivent se préoccuper et prendre des mesures à l’égard du refus des droits de l’homme aux minorités réprimées dans d’autres parties du monde, ne serait-ce que parce que nous sommes les plus favorisés, nous qui vivons dans un monde libre et que nous avons l’obligation de nous soucier des autres. »
« La seconde raison est qu’avec une telle résolution nous pouvons aider la communauté bahá’íe. »
Notant « une aggravation soudaine du programme systématique soutenu par le gouvernement pour détruire la communauté bahá’íe en Iran », la déclaration décrit aussi la destruction de lieux saints et de cimetières bahá’ís comme un « coup ignoble porté à un héritage culturel religieux de grande valeur pour l’humanité ». Elle appelle aussi à la libération immédiate des sept responsables bahá’ís emprisonnés et des enseignants bahá’ís incarcérés pour leur association avec l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur.
« Sont en cause le refus du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne ; les attaques violentes ; les arrestations et les emprisonnements arbitraires ; le refus de l’accès à l’éducation ; la confiscation et la destruction de propriétés personnelles de la communauté ; et le refus à l’emploi, à la retraite et à d’autres avantages », poursuit la déclaration.
Le Comité – qui a approuvé la déclaration au cours d’une réunion qui s’est tenue le 19 janvier dans le bâtiment du Conseil national de la République slovaque – a aussi décidé d’envoyer la déclaration aux principales personnalités en Iran, y compris le président Ahmadinejad.
«Bien que je ne m’attende pas à ce que le gouvernement iranien mette fin à la persécution des bahá’ís, a précisé M. Sebej, au moins, il n’osera pas perpétrer davantage d’actes horribles en s’imaginant que personne ne l’observe ni ne s’en soucie. »
Informations supplémentaires :
•La page International Reaction du site Bahá’í World News Service est régulièrement mise à jour. Elle présente les réactions de gouvernements, d’organisations non gouvernementales et de personnalités aux actions menées contre les bahá’ís d’Iran.
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.