PARIS, publié le 25 avril 2014 – Deux importants dirigeants de l’Église anglicane ont loué l’action sans précédent d’un ayatollah iranien qui, la semaine du 7 avril, a lancé un appel pour la « coexistence » des religions en dédiant aux bahá’ís du monde, et particulièrement aux bahá’ís d’Iran, une calligraphie enluminée représentant un extrait de leurs écrits saints.
Lord Rowan Williams de Oystermouth, l’ancien archevêque de Canterbury, a déclaré que le cadeau de l’ayatollah Abdol-Hamid Masoumi-Tehrani était d’une « portée considérable ».
« Il représente non seulement un geste personnel, mais aussi un élément au sein du monde islamique sous son meilleur aspect créatif. Celui-ci est profondément apprécié par tous dans la mesure où il aide les êtres humains à répondre à la volonté de Dieu en faveur de la paix et de la compréhension », a précisé M. Williams.
« Avec beaucoup d’autres personnes de toutes les confessions, je vais prier pour que cela marque un tournant dans les comportements de l’Iran envers la communauté bahá’íe et je rends grâce pour le courage et la générosité qui ont motivé ce cadeau. »
Auparavant, Christopher Cocksworth, l’évêque de Coventry, a indiqué qu’il était « enchanté d’avoir connaissance » du présent de l’ayatollah Tehrani aux bahá’ís.
« Étant donné la longue période de souffrance, engendrée par le système, endurée par la communauté bahá’íe d’Iran, ce cadeau est un pas imaginatif et courageux de la part d’un éminent érudit islamique iranien », a précisé M. Cocksworth le 9 avril.
« Le geste de l’ayatollah Tehrani nous rappelle à tous qu’en dépit de la nature déshumanisante de beaucoup de conflits actuels, les leaders religieux ont une part de responsabilité pour encourager la liberté de religion et de croyance et pour favoriser un respect plus profond pour la dignité humaine », a déclaré l’évêque Cocksworth, qui est l’évêque principal de l’Église anglicane à la Chambre des Lords sur la politique étrangère.
Le don de l’ayatollah Tehrani a été annoncé le 7 avril 2014 lorsqu’il a posté une photo de son œuvre sur son site web, avec une déclaration personnelle sur ses intentions en réalisant une calligraphie enluminée représentant plusieurs versets du Kitab-i-Aqdas de Bahá’u’lláh, le « Livre le Plus saint ».
« Je présente ce symbole précieux – une expression de compassion et d’empathie de ma part et de la part de tous mes concitoyens exempts de préjugés qui respectent les autres pour leur humanité et non pour leur religion ou la manière dont ils prient – à tous les bahá’ís du monde, particulièrement aux bahá’ís d’Iran qui ont souffert de multiples façons à cause de préjugés religieux aveugles », a expliqué l’ayatollah Tehrani.
La nouvelle de ce geste s’est rapidement propagée dans les organes d’informations et les réseaux sociaux pendant de la semaine du 7 avril.
De plus, la Christian Solidarity Worldwide (CSW) (Solidarité chrétienne internationale), qui prône la liberté de religion, a publié, le vendredi 11 avril, une déclaration qui rend hommage au geste de l’ayatollah Tehrani
« Le geste généreux de l’ayatollah Tehrani envers la communauté bahá’íe est particulièrement opportun à un moment où la communauté est devenue activement ciblée et diffamée par le régime iranien », a déclaré Mervyn Thomas, le chef exécutif du CSW.
« Des dizaines de bahá’ís croupissent en prison et la communauté est soumise aux attaques, aux harcèlements et aux intimidations. Le CSW exhorte le président Rouhani à imiter l’ouverture de l’ayatollah en faisant respecter les droits de la communauté bahá’íe en tant que citoyens à part entière et en garantissant la liberté de religion ou de croyance pour toutes les communautés religieuses. »
L’ayatollah Tehrani, en préparant et en dédicaçant ce cadeau, a pris de grands risques personnels, étant donné que le gouvernement iranien refuse de reconnaître la foi bahá’íe comme une religion et a systématiquement persécuté les bahá’ís depuis la Révolution islamique de 1979.