Paris, publié le 15 mai 2008 – Hier matin, le 14 mai 2008, les autorités iraniennes ont arrêté, sans aucune explication, six des sept membres responsables, sur une base ad hoc, de la communauté bahá’íe en Iran. Les institutions bahá’íes élues ont été dissoutes et interdites par les autorités en 1983.
Brenda Abrar, porte-parole des bahá’ís de France déclare : «Ces arrestations sont pour nous extrêmement préoccupantes. En 1980, les autorités iraniennes s’étaient déjà attaquées à l’instance dirigeante élue de la communauté iranienne, et l’ensemble des neuf membres avait disparu sans laisser de trace. Huit des neuf membres de l’institution reformée l’année suivante avaient été exécutés le 27 décembre 1981».
Bani Dugal, principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations-Unies ajoute: « Nous protestons avec la plus grande fermeté contre les arrestations de nos coreligionnaires bahá’ís en Irandont le seul crime est d’être bahá’í ».
« Ces raids étaient très coordonnés et constituent de manière évidente la volonté de porter un coup majeur aux bahá’ís et d’intimider l’ensemble de la communauté ».
Les agents du ministère iranien des renseignements après des perquisitions poussées pendant cinq heures de leurs domiciles, hors de toute procédure, ont arrêté les six iraniens bahá’ís et les ont conduit à la prison d’Evin à Téhéran.
Les six personnes arrêtées sont Madame Fariba Kamalabadi, Monsieur Jamaloddin Khanjani, Monsieur Afif Naeimi, Monsieur Saeid Rezaie, Monsieur Behrouz Tavakkoli et Monsieur Vahid Tizfahm. Tous vivent à Téhéran. Madame Kamalabadi, Monsieur Khanjani et Monsieur Tavakkoi avaient déjà été arrêtés auparavant pour des périodes allant de cinq jours à quatre mois et relâchés.
La septième membre de ce groupe, Mahvash Sabet, avait déjà été emprisonnée le 5 mars 2008 à Mashad après avoir été convoquée pour des agents du ministère de l’information pour un interrogatoire portant, prétendument, sur les modalités de l’enterrement d’un croyant dans le cimetière bahá’í de la ville.
Brenda Abrar conclut : « Les autorités françaises compétentes ont été informées ce matin même et invitées à prendre toute action envisageable pour obtenir la libération de ces sept iraniens bahá’ís illégalement arrêtés.
Ce nouveau coup porté à une communauté non-violente et respectueuse des lois iraniennes démontre la volonté implacable du gouvernement iranien de venir à bout de la plus grande minorité religieuse d’Iran avec 300 000 membres.
Les bahá’ís de France remercient le gouvernement français pour son soutien sans faille de longue date pour la défense des droits de l’Homme en Iran ».
Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran