GENÈVE, publié le 17 mars 2011 – Les autorités iraniennes ont arrêté un certain nombre de bahá’ís qui proposaient une formation aux enfants d’une région dévastée, il y a sept ans, par un tremblement de terre.
À ce jour, la Communauté internationale bahá’íe a été en mesure de confirmer l’arrestation, ce mois-ci, de quatre bahá’ís dans le cadre de la création de jardins d’enfants dans la province iranienne de Kerman, au sud-ouest de Téhéran. De même, deux bahá’ís de la ville de Kerman ont été arrêtés le dimanche 13 mars. Leur implication dans ce projet n’a pas encore été confirmée.
« Dans la ville de Bam, plus de 26 000 personnes et un enseignant sur cinq auraient perdu la vie dans le séisme de 2003, a expliqué Diane Ala’i, la représentante de la Communauté Internationale bahá’íe aux Nations unies à Genève. Ces bahá’ís ont offert un service vital indispensable aux enfants dont le système éducatif avait été totalement détruit. »
La semaine dernière, l’Iran Student News Agency (Agence de presse étudiante iranienne) a rapporté que le procureur général de la cour révolutionnaire de Bam a annoncé qu’un « certain nombre de bahá’ís » avaient été arrêtés suite à « la promotion de leur programme sous le couvert de jardins d’enfants organisés à Bam, Kerman et Téhéran ». Mohammad Reza Sanjari a déclaré que les bahá’ís « ont profité » du besoin d’activités culturelles, sociales et éducatives à la suite du tremblement de terre.
« Cette nouvelle vague d’arrestations est encore un autre exemple de la persécution religieuse généralisée, et de plus en plus intense, organisée par l’Iran à l’encontre des 300 000 adeptes de sa minorité bahá’íe, a affirmé Diane Ala’i. Ces emprisonnements ainsi que d’autres actions récentes laissent à penser que les autorités ne reculeront devant rien pour isoler les bahá’ís des musulmans, même lorsque les bahá’ís prodiguent une aide à ceux qui, parmi eux, en ont cruellement besoin. »
Au début de ce mois-ci, trois bahá’ís d’Ispahan – dont deux âgés de 18 ans – ont été arrêtés alors qu’ils donnaient des cours à des enfants. Ils ont été relâchés par la suite.
En Iran, quelque 79 bahá’ís sont actuellement emprisonnés.