OTTAWA, publié le 25 mai 2012 – Dans un très large débat qui a eu lieu à la date du quatrième anniversaire de l’arrestation des responsables bahá’ís iraniens emprisonnés, les membres du Parlement canadien ont exprimé leur grave préoccupation concernant l’aggravation des violations des droits de l’homme en Iran.
Auparavant, le lundi 14 mai, le ministre des Affaires étrangères du Canada, M. John Baird, a marqué cet anniversaire en publiant un communiqué qui disait : « Les autorités iraniennes bafouent sans cesse le droit à la liberté de religion en tolérant, et même en encourageant, la persécution des bahá’ís, des chrétiens et des membres d’autres communautés religieuses minoritaires. La liberté de religion est un droit de l’homme universel. »
« Nous exhortons l’Iran à respecter ses obligations internationales, à permettre la liberté de religion et à respecter les droits fondamentaux de son peuple », a précisé M. Baird.
Ouvrant le débat à la Chambre des communes, M. Deepak Obhrai, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires étrangères, a déclaré que le refus de l’Iran de respecter ses obligations concernant les droits de l’homme constitue « une violation non seulement des règles et des normes universellement reconnues, mais également de celles qui font partie intégrante de sa propre constitution ».
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M. Obhrai ainsi que d’autres orateurs ont souligné, entre autres sujets, la suppression par les autorités iraniennes des droits des femmes, les attaques contre les journalistes, les artistes, les syndicalistes indépendants et la société civile ainsi que la persécution des minorités.
« En ce qui concerne les minorités religieuses, l’Iran reste un endroit dangereux pour les membres de nombreuses communautés, y compris les bahá’ís », a déclaré M. Obhrai qui est aussi député conservateur de l’Alberta.
« Depuis des années, cette communauté pacifique a été prise pour cible par les autorités iraniennes et soumise à la discrimination et à la détention. Les responsables bahá’ís ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir pratiqué leur religion. »
« Les responsables iraniens ont également fait des déclarations pour essayer de lier les bahá’ís à l’agitation politique dans ce pays. Ce sont des accusations forgées de toutes pièces et une cause de préoccupation pour la sécurité et le bien-être de ceux qui sont injustement détenus en Iran. »
Irwin Cotler, député libéral de Montréal, a déclaré à l’assistance que la situation désespérée des bahá’ís d’Iran sert de miroir à la situation des droits de l’homme en Iran en général et à la «criminalisation de l’innocence ».
« Autrement dit, la persécution et l’accusation de ces bahá’ís sont des cas d’étude du caractère systématique, sinon systémique, de l’injustice iranienne dans son ensemble, a déclaré M. Cotler, y compris l’arrestation arbitraire, la détention au secret et les accusations fausses et forgées de toutes pièces. »
Scott Reid, un conservateur de l’Ontario, a ajouté : « Les bahá’ís font face à ce qui correspond vraiment à un effort systématique visant à exterminer la religion », et de nommer la persécution des bahá’ís d’Iran de « l’une des grandes tragédies de l’époque moderne ».
Se félicitant du débat, Susanne Tamas – la directrice des relations avec le gouvernement de la communauté bahá’íe du Canada – a déclaré qu’il était important que des représentants de tous les principaux partis du Canada aient parlé et aient été unanimes à exprimer leurs préoccupations.
« Le débat était très sincère et grandement apprécié », a déclaré Mme Tamas.