Jours de fête et jeûne: l’année 166 du calendrier bahá’í touche à sa fin

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Paris, publié le 7 mars 2010 – Les croyants bahá’ís de France et leurs coreligionnaires du monde entier ont entamé les derniers jours de l’an 166 du calendrier bahá’í.

en_voyage_avec_la_terre.jpg Le calendrier bahá’í est un calendrier solaire divisé en 19 mois de 19 jours. Chaque mois porte le nom d’un attribut de Dieu : Splendeur, Gloire, Beauté, Lumière Puissance…

Le dernier mois qui porte le nom d’Élévation – Alá en langue persane, est consacré au jeûne et a débuté le 1er mars au coucher du soleil, il se terminera le 20 mars après le coucher du soleil

Afin d’être en concordance avec les 365 jours d’un calendrier solaire, quatre jours (cinq lors des années bissextiles) sont intercalés entre le 18ème et le 19ème mois bahá’í, ce sont les « Jours intercalaires » ou Ayyám’i’Há en persan.

Célébrés du 26 février au 1 mars inclus, ces « Jours intercalaires » sont consacrés à l’hospitalité, aux réjouissances, à des temps de partage et d’actions de générosité. Ils peuvent donner lieu à des échanges de présents, et ce plus particulièrement à destination des enfants. Ces journées sont également un temps de préparation spirituelle au mois du jeûne.

Les Jours Intercalaires à Cabries près d’Aix en Provence :

Les bahá’ís d’Aix-en-Provence se sont rencontrés à plusieurs reprises durant ces quatre jours consacrés à promouvoir la joie, le partage, l’hospitalité et la générosité.

À l’occasion des Jours intercalaires, les enfants et les jeunes de la région d’Aix-en-Provence ont animé activement la soirée de fête organisée à Cabries chez une famille bahá’íe.
À l’occasion des Jours intercalaires, les enfants et les jeunes de la région d’Aix-en-Provence ont animé activement la soirée de fête organisée à Cabries chez une famille bahá’íe.
Carmel et Peyman, deux jeunes participants racontent : « Le samedi 27 février, nous voilà tous réunis autour de jolis sourires et de fleurs aux mille couleurs. Les enfants et les jeunes avaient décidé de prendre en main l’organisation de la soirée. Celle-ci a débuté par une partie spirituelle dédiée spécialement aux enfants d’Haïti. Ce moment de sérénité fut suivi par un repas multiculturel. Bien repus, nous avons ensuite été les témoins privilégiés d’un spectacle drôle et plein d’entrain : sketches, danses autour du monde et chants. Pour conclure, nos artistes « quasi-professionnels » ont entonné en chœur la phrase de Bahá’u’lláh : « La Terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens ». Les plus jeunes ont reçu de magnifiques livres sur la préservation de la nature et la diversité humaine. Les enfants, participant aux classes pour enfants, avaient aussi organisé pendant cette période des Jours intercalaires une collecte de livres pour les enfants de l’Hôpital d’Aix-en-Provence. Nous sommes repartis avec des étoiles lumineuses dans les yeux et nos cœurs encore plus radieux. »

Les Jours Intercalaires à Viré près de Macon :

À Viré en Bourgogne, petits, jeunes, adultes et grands-parents ont vécu au son de la vielle à roue et de l’accordéon une après-midi de fête à l’occasion des Jours intercalaires.
À Viré en Bourgogne, petits, jeunes, adultes et grands-parents ont vécu au son de la vielle à roue et de l’accordéon une après-midi de fête à l’occasion des Jours intercalaires.
Plusieurs croyants de tout âge et de toutes origines se sont réunis le 28 février chez Françoise et Rebbi, qui avaient offert l’hospitalité pour cette occasion. Prières, échanges de cadeaux, fête conviviale avec un buffet bien garni et des airs de musique folklorique joués à la vielle à roue et l’accordéon ont offert à tous les participants de vivre un temps de joie et d’amitié.

Du 2 au 20 mars : Élévation ou le mois du jeûne

En France et également dans le monde entier, les bahá’ís âgés de 15 à 70 ans ont entamé le 2 mars leur jeûne annuel de 19 jours. Celui-ci consiste à s’abstenir de nourriture et de boisson du lever au coucher du soleil. Ils le font par obéissance à une loi établie par Bahá’u’lláh, le fondateur de leur religion. Certaines personnes en sont dispensées tels les malades, les femmes enceintes, celles qui allaitent et encore d’autres catégories d’individus comme par exemples certaines professions ou encore ceux qui voyagent.

Le jeûne bahá’í est toujours situé juste avant l’équinoxe de printemps de l’hémisphère nord afin que dans la plupart des régions du monde il n’y ait pas plus de douze heures d’abstinence. Dans les quelques lieux de la terre où les jours sont considérablement plus courts ou plus longs, les croyants jeûnent environ 12 heures en se basant sur leur horloge.

lumiere.jpg D’après les écrits bahá’ís : « Le jeûne est un symbole. Jeûner signifie s’abstenir de tout désir. Le jeûne physique est le symbole de cette abstinence, c’est un rappel ; tandis que l’on réfrène l’appétit physique, il faut s’abstenir des convoitises personnelles et des désirs égoïstes ».

C’est donc essentiellement une période de méditation, de prière et de récupération spirituelle, pendant laquelle le croyant doit essayer de faire les réajustements nécessaires dans sa vie intérieure et rafraîchir et revigorer les forces spirituelles latentes en son âme.

Le mois d’ Élévation prendra fin le 20 mars au soir après le coucher du soleil et les croyants bahá’ís fêteront à ce moment là partout dans le monde leur nouvelle année ou Naw-Rúz de l’an 167 de l’ère bahá’íe de leur calendrier

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