NEW YORK, USA, le 22 avril 2004 (BWNS) – La Communauté internationale bahá’íe vient d’apprendre que les autorités gouvernementales en Iran ont détruit un site sacré bahá’í.
Le tombeau de Quddus, éminente figure du début de l’histoire bahá’íe, a été entièrement rasé malgré les protestations des bahá’ís aux niveaux locaux, nationaux et internationaux.
Mme Bani Dugal, principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies, a déclaré que « La destruction et la profanation de ce lieu sacré avait été exécutée sciemment par le gouvernement national auprès duquel des protestations avaient auparavant été émises ».
La destruction du tombeau a commencé en février, mais a été temporairement arrêtée après la demande des bahá’ís de la localité de voir un autorisation légale de démolition.
Les bahá’ís ont été renvoyés aux autorités nationales et pendant quelque temps la profanation a été interrompue. Dernièrement, on a découvert que le démantèlement du tombeau avait continué clandestinement pendant quelques jours, jusqu’à ce que la structure soit complètement détruite.
La construction, semblable à une maison, marquait le lieu de sépulture de Mulla Muhammad-‘Ali Barfurushi, connu sous le nom de Quddus (Le plus saint). Quddus était le principal disciple du Báb, le prophète précurseur de la foi bahá’íe.
« Au point où l’on en est, la moindre des choses que pourrait faire le gouvernement, serait de remettre ces restes sacrés à la communauté bahá’íe. Nous demandons pour cela le soutien de la communauté internationale, » a dit Mme Dugal.
Elle a ajouté que la destruction du tombeau était intervenue aussitôt après que la communauté internationale ait échoué cette année à formuler une résolution sur la situation des droits de l’homme en Iran.
Depuis la fondation de la République islamique d’Iran en 1979, plus de 200 bahá’ís ont été exécutés par le gouvernement. Des centaines d’autres ont fait de la prison et des milliers ont été privés d’éducation, de biens et d’emploi, au seul titre de leurs croyances religieux.
Les assassinats et les emprisonnements de bahá’ís avaient récemment diminué suite à l’augmentation des protestations internationales, telles qu’une série de résolutions de la Commission des droits de l’homme des Nations unies (CHR) exprimant son inquiétude vis à vis du traitement des bahá’ís.
Cependant, ces deux dernières années, le CHR a échoué à faire passer de telles résolutions en raison des efforts de l’Iran à poursuivre un ‘dialogue’ avec les nations occidentales.
« Malheureusement » a dit Mme Dugal « les bahá’ís d’Iran continuent, jour après jour, à faire face à une privation systématique de leurs droits en tant que citoyens iraniens – non seulement de leurs droits civils et politiques, mais aussi de leurs droits économiques, sociaux et culturels. »
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