COLLEGE PARK, MARYLAND, Etats-Unis, publié le 26 mars 2012 – Une organisation internationale qui veille au respect des droits de l’homme des scientifiques dans le monde entier et aide ceux qui sont en difficulté, exhorte les autorités iraniennes à libérer les enseignants bahá’ís emprisonnés.
Dans une lettre adressée au Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, le Committee on International Freedom of Scientists (Comité sur la liberté internationale des scientifiques) de la Société américaine de physique lance un appel au gouvernement iranien pour « libérer immédiatement et sans condition » toutes les personnes emprisonnées ayant un lien avec l’Institut bahá’í d’enseignement supérieur (IBES) et à « autoriser l’Institut bahá’í à fonctionner librement et à garantir l’accès à l’enseignement supérieur à tous les étudiants iraniens ».
La lettre poursuit : « Les personnes arrêtées ne sont pas des dirigeants politiques ou religieux. Ils enseignaient des matières aussi diverses que la comptabilité ou la chirurgie dentaire […]. Le Comité est convaincu que permettre aux enseignants d’éduquer la jeune génération fait partie de leurs droits de l’homme. »
« Nous exhortons le gouvernement iranien à reconsidérer sa politique et à comprendre que l’exclusion d’une catégorie d’Iraniens du développement éducatif et économique nuira à terme à l’économie du pays et au progrès de tous ses citoyens. »
La condamnation de l’emprisonnement de sept enseignants bahá’ís s’est étendue au monde entier. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a mené la protestation, ainsi que des personnalités mondiales éminentes telles que les lauréats du prix Nobel de la paix, l’archevêque Desmond Tutu et Jose Ramos-Horta.
À l’origine, simple initiative communautaire, l’IBES a proposé une formation aux jeunes bahá’ís exclus de l’université à cause de leur religion. « Cette politique d’exclusion de la plus importante minorité religieuse en Iran place les bahá’ís en marge de la société…», a écrit le Comité, le 29 février.
Quelque 39 domiciles de bahá’ís associés à l’IBES ont été l’objet d’une descente lors d’une attaque coordonnée en mai 2011. L’enseignant Kamran Mortezaie purge actuellement une peine de cinq ans de prison. Mahmoud Badavam, Noushin Khadem, Farhad Sedghi, Riaz Sobhani et Ramin Zibaie purgent chacun des peines de quatre ans. Les jugements prononcés contre eux qualifient leurs activités au sein de l’IBES de crimes et de « preuves » de leurs supposées intentions subversives contre l’État. Deux professeurs de psychologie – Faran Hesami et son mari Kamran Rahimian – ont également été condamnés à quatre ans de prison.