Un Comité des Nations unies demande au Qatar de mettre fin à sa discrimination à l’encontre de la communauté bahá’íe

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Un comité des Nations unies vient d’exprimer sa « préoccupation » face à la discrimination de l’État du Qatar à l’égard des bahá’ís dans le pays, et a recommandé au gouvernement de « supprimer tous les obstacles » qui bloquent les droits économiques, sociaux et culturels de la communauté bahá’íe du Qatar
Un comité des Nations unies vient d’exprimer sa « préoccupation » face à la discrimination de l’État du Qatar à l’égard des bahá’ís dans le pays, et a recommandé au gouvernement de « supprimer tous les obstacles » qui bloquent les droits économiques, sociaux et culturels de la communauté bahá’íe du Qatar

Paris, le 4 novembre 2023 – Un comité des Nations unies vient d’exprimer sa « préoccupation » face à la discrimination de l’État du Qatar à l’égard des bahá’ís dans le pays, et a recommandé au gouvernement de « supprimer tous les obstacles » qui bloquent les droits économiques, sociaux et culturels de la communauté bahá’íe du Qatar.

Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, qui a procédé à un examen du bilan du Qatar en matière de droits humains au début du mois, aboutissant à des conclusions ou « observations finales », note dans une déclaration que la communauté bahá’íe du Qatar « n’a pas été reconnue et s’est vu refuser l’enregistrement » par les autorités.

Le fait d’exiger que les minorités soient officiellement enregistrées puis de refuser ensuite à la communauté bahá’íe du Qatar la possibilité d’être enregistrée, expose ses membres au risque d’expulsion, a déclaré le Comité. Un nombre croissant de bahá’ís ont été expulsés du Qatar ces dernières années et dans de nombreux cas, des familles ont été séparées pendant de longues périodes. Des dizaines d’autres bahá’ís sont inscrits sur une liste noire.

Le Comité poursuit :« Les membres de la minorité bahá’íe ont fait l’objet d’expulsions administratives et d’inscription sur une liste noire, ce qui a entraîné des pertes d’emploi et des séparations familiales. »

Hamdam Nadafi, porte-parole des bahá’ís de France observe que : « Le signalement, par une haute autorité onusienne, des discriminations, restrictions et violations de droits humains dont souffre la communauté bahá’íe du Qatar, est bienvenu et nécessaire. L’effet cumulatif de ces exactions au Qatar a rendu la situation aujourd’hui intenable, menaçant l’existence-même de cette communauté, ce qui tranche avec le discours tenu par l’Etat sur les droits de l’homme. Durant des décennies et plus encore ces dernières années, les bahá’ís du Qatar ont approché les autorités du pays directement et dans un esprit conciliant dans l’espoir que des correctifs et solutions soient apportés là où les obligations de l’Etat n’étaient pas honorées. Bien que diverses assurances et promesses aient été données à plusieurs reprises, rien de concret n’en est sorti. »

Les bahá’ís du Qatar se voient également refuser des « certificats de bonne conduite » par le gouvernement, ce qui leur interdit de changer d’emploi ou de travailler dans des secteurs clés. Le refus de délivrer des certificats aux bahá’ís laisse supposer qu’ils ont commis une infraction légale, bien qu’aucune preuve de ces accusations n’ait jamais été présentée.

« La reconnaissance et l’attention de la communauté internationale contrastent fortement avec les faux-fuyants, le déni et le mépris démontrés par le gouvernement qatari pendant de nombreuses années. Les bahá’ís vivent au Qatar depuis des générations – avant-même l’indépendance du pays – et font partie intégrante de la société qatarie. », a déclaré Saba Haddad, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe (BIC) auprès des Nations unies à Genève

« Le gouvernement du Qatar doit tenir compte de ces recommandations et de ces préoccupations et reconnaître la discrimination à laquelle les bahá’ís ont été confrontés pendant de nombreuses décennies, doit accorder à cette communauté la pleine jouissance de ses droits humains et permettre aux bahá’ís expulsés de rentrer chez eux, a continué Mme Haddad. Les bahá’ís du Qatar n’ont qu’un seul souhait : vivre avec leurs familles, leur communauté, leurs amis et leurs associés dans tout le Qatar, et contribuer à la société qu’ils appellent leur patrie. »

C’est la première fois que, dans un examen du Qatar, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies, émet une mise en garde contre des violations des droits de l’homme portant atteinte à une minorité du pays.

 

Contact presse :
Mme Hamdam NADAFI,
Directrice du Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France
01 45 00 69 58 / 06.59.73.27.17 – hamdam.nadafi@bahai.fr

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