Paris, publié le 24 mai 2008 – Comme dans plus de 180 pays et territoires à travers le monde ce week-end, 57 délégués, représentant l’ensemble des bahá‘ís de France, sont réunis à Paris aujourd’hui et demain pour la Convention nationale lors de laquelle ont été élus les neufs membres de la nouvelle Assemblée spirituelle nationale.
Les nouveaux membres de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá‘ís de France pour l’année 165 du calendrier bahá‘í sont (par ordre alphabétique) Brenda Abrar, Mohammed Baki, Lucien Crevel, Hélène Guyot-Sander, Eric Louvet, Marie-France Martino, Saïd Rouhani, Leïla Saberan et Cyril Tirandaz.
Le cinquantenaire de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá‘ís de France
Cette Convention nationale marque également le 50ème anniversaire de l’élection de la première Assemblée spirituelle nationale des bahá‘ís de France en 1958, 60 ans après l’arrivée de May Bolles Maxwell, la première bahá‘íe de France, en 1898.
Pour fêter cet évènement, la Convention a été honorée de recevoir à cette occasion François Petit, membre de la première Assemblée spirituelle nationale des bahá‘ís de France, ainsi que deux autres invités de marque : Violette et Ali Nakhjavani.
Ali Nakhjavani a été, pendant quarante années, membre de la Maison universelle de justice, institution suprême de l’administration bahá‘íe. Violette Nakhjavani a, pendant de nombreuses années, partagé le quotidien, notamment au cours de nombreux voyages à travers le monde, de Amatu’l-Baha Ruhiyyih Khanum, Main de la Cause et épouse de Shoghi Effendi, Gardien de la foi bahá‘íe.
Au cours de la soirée de ce samedi 24 mai consacrée au cinquantenaire, de nombreux témoignages se sont succédés.
François Petit a témoigné avec émotion, une foule de détails et beaucoup d’humour de sa rencontre avec la communauté bahá‘íe d’abord au Luxembourg en 1950 puis à Paris en 1951.
« En 1952 la France comptait seulement une centaine de bahá‘ís, enfants et adultes. Nous avions deux Assemblées spirituelles locales et le Gardien nous fixa en 1953 l’objectif de quadrupler le nombre des assemblées locales, d’établir l’Assemblée spirituelle nationale et d’acquérir un centre national » a-t-il raconté.
De l’inauguration du premier centre national le 4 juillet 1953 au 11 rue de la Pompe, aux premières conférences nationales, écoles de printemps et d’été jusqu’à l’annonce en 1955 de l’objectif de formation de la première Assemblée spirituelle nationale de France lors du festival de Ridván de 1958, François Petit a retracé un pan de l’histoire de la foi bahá‘íe en France jusqu’à l’élection, dans la salle Mozart, par 19 délégués élus par les cinq communautés qui avaient à l’époque formé leur Assemblée spirituelle locale, de la première Assemblée spirituelle nationale des bahá‘ís de France, la 26ème dans le monde.
Il a ainsi captivé un auditoire de près de 200 personnes, composé des délégués de la Convention nationale, de croyants de région parisienne et de nombreux anciens membres de l’Assemblée spirituelle nationale qui avaient été invités pour l’occasion.
Violette Nakhjavani rappela les origines de la communauté bahá‘íe de France, avec l’arrivée en 1898 de May Bolles Maxwell, la mère de Amatu’l-Baha Ruhiyyih Khanum, et raconta avec beaucoup d’humour des anecdotes au sujet des premiers croyants et de l’énergie que dégageait May Bolles Maxwell.
A cette occasion, elle et son mari, Ali Nakhjavani ont remis solennellement à l’Assemblée spirituelle nationale la copie d’un portrait de May Bolles Maxwell réalisé à Paris en 1899 ou 1900 pour être placé dans le Centre national.
Une institution consultative
La Convention nationale est également une institution au sein de laquelle les délégués ont la responsabilité, lors d’une consultation abordant l’ensemble des activités mise en œuvre par la communauté, d’échanger des expériences et de discuter des succès et des défis qui se présentent.
La première journée des débats a été consacrée au message adressé par la Maison universelle de justice chaque année, à l’occasion du festival de Ridván, dans lequel l’institution suprême donne ses directives au monde bahá‘í encourageant, cette année encore, l’ensemble de la communauté à soutenir et accroître sa contribution au bien-être de l’humanité.
Les discussions ont donc porté sur le plan de transformation morale et spirituelle de la société que les bahá‘ís offrent à l’humanité à travers les cercles d’études, réunions de prières, classes d’enfants et activités pour les jeunes de 12 à 14 ans.
« Les acteurs du plan que nous mettons en œuvre ne sont pas les seuls bahá‘ís, mais l’ensemble de l’humanité que nous invitons à nous rejoindre » a déclaré Firouzeh Moghbel-Naderi, membre du Corps continental des Conseillers en charge de la France.
Les délégués ont pu constater, au travers des témoignages des uns et des autres, d’un réel changement de dynamique dans la vie de la communauté bahá‘íe française qui a accueilli en l’espace de la dernière année plus de nouveaux croyants que pendant les trois années précédentes, ce qui pose d’importants défis pour l’intégration de ces nouveaux fidèles au sein de la communauté.
D’autres sujets, plus techniques, ont également été abordés comme par exemple l’audit du bilan comptable ou la mise en place d’outils informatiques intégrés entre les institutions de la communauté.
La journée de demain sera consacrée à l’éducation des enfants et des jeunes, ainsi qu’à divers autres aspects de la vie communautaire tels que la communication interne, les activités de développement socio-économique ou les affaires extérieures.