Le BIC exhorte les États membres de l’ONU à soulever la question des violations des droits des bahá’ís par l’Iran avant l’examen périodique universel

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Selon une nouvelle déclaration de la Communauté internationale bahá'íe (BIC) publiée aujourd'hui, le gouvernement iranien utilise de nouvelles tactiques renforcées et brutales pour persécuter sa minorité religieuse bahá'íe.

PARIS, le 20 janvier 2025 – La Communauté internationale bahá’íe appelle tous les États membres des Nations Unies à demander des comptes à la République islamique d’Iran pour ses violations constantes et systématiques des droits de la communauté bahá’íe lors de la prochaine session de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève. Prévue le 24 janvier, cette session marquera le quatrième examen de l’Iran dans le cadre de l’EPU, et son bilan en matière de droits de l’homme fera l’objet d’un examen minutieux le 24 janvier.

Le processus de l’EPU, un mécanisme d’examen par les pairs sous l’égide du Conseil des droits de l’homme, permet aux États membres d’évaluer les pratiques de chacun en matière de droits de l’homme et de formuler des recommandations. Bien qu’il ait accepté de nombreuses recommandations lors de son dernier examen en 2019, l’Iran n’a pris aucune mesure significative pour lutter contre la persécution des bahá’ís, la plus grande minorité religieuse non musulmane du pays. Au lieu de cela, les violations des droits de l’homme ciblant les bahá’ís se sont intensifiées, soulignant un mépris flagrant pour les obligations internationales.

« Nous appelons tous les États membres des Nations unies à prendre au sérieux leur responsabilité en matière de droits de l’homme et à condamner le traitement des bahá’ís par l’Iran au cours du prochain processus de l’EPU, a déclaré Simin Fahandej, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies. Chaque État membre a la responsabilité morale de défendre les principes des droits de l’homme et de la liberté de croyance. C’est un moment crucial pour s’opposer fermement à la discrimination religieuse imposée par l’Iran et pour soutenir les droits des bahá’ís dans le pays, pour montrer que le monde ne restera pas les bras croisés alors que l’Iran étouffe une communauté entière uniquement à cause de ses croyances. »

« La persécution des bahá’ís en Iran n’est pas seulement une violation des droits de l’homme, mais une tache sur la conscience de la République islamique, a déclaré Mme Fahandej. Malgré les appels répétés à la responsabilité, l’Iran continue d’intensifier la répression contre cette communauté pacifique. Nous exhortons les États membres de l’ONU à utiliser l’EPU comme plateforme pour exiger des changements tangibles. »

L’ancien rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction a qualifié la persécution des bahá’ís de l’une des « manifestations les plus extrêmes de persécution religieuse dans le monde d’aujourd’hui », la caractérisant comme s’étendant « du berceau à la tombe ». Le nouveau rapport de Human Rights Watch qualifie cette persécution de « crime contre l’humanité ». Les bahá’ís d’Iran sont systématiquement persécutés depuis plus de 45 ans. Ils sont interdits d’université et d’emploi dans la fonction publique, sont régulièrement arrêtés et emprisonnés de manière arbitraire et sont confrontés quotidiennement à la confiscation de leurs biens, à la destruction de leurs cimetières et à toute une série d’autres violations des droits de l’homme. 

La persécution des bahá’ís en Iran : Une persécution qui s’aggrave

La communauté bahá’íe d’Iran continue de faire l’objet de discriminations et de persécutions importantes, notamment d’arrestations arbitraires, de confiscations de biens, de refus d’accès à l’enseignement supérieur et à l’emploi, et d’une propagande haineuse orchestrée par l’État. Cette répression systématique a commencé avec la révolution islamique de 1979 et a été renforcée et codifiée par un mémorandum de 1991 du Conseil culturel révolutionnaire suprême islamique, approuvé par le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, qui décrit les politiques discriminatoires à l’encontre des bahá’ís.

Soutien international à la communauté bahá’íe d’Iran

La persécution des bahá’ís en Iran a suscité une condamnation générale de la part des principales organisations de défense des droits de l’homme et des experts des Nations unies, alors que les faits montrent qu’il s’agit d’une campagne inquiétante d’abus systémiques. Le rapporteur spécial des Nations unies sur l’Iran a décrit cette persécution comme étant motivée par une « intention génocidaire ». Un rapport récent de la mission d’enquête des Nations unies met en évidence le ciblage disproportionné des femmes bahá’íes depuis le soulèvement de 2022, révélant une escalade délibérée de la répression.

Dans un geste sans précédent, 18 experts de l’ONU se sont unis pour publier une lettre commune réprimandant l’Iran pour ses actions, tandis que le Centre Abdorrahman Boroumand a publié un récit glaçant de 45 ans de violence contre la communauté bahá’íe. Ajoutant à l’indignation mondiale, un nouveau communiqué de presse des Nations unies a condamné le ciblage systématique des femmes bahá’íes, appelant à une action immédiate pour remédier à ces violations des droits de l’homme. Cette vague d’attention internationale souligne l’urgence de protéger les bahá’ís d’Iran contre une campagne implacable d’oppression et de violence.

La Communauté internationale bahá’íe demande instamment à tous les gouvernements de recommander à l’Iran :

1. Garantir l’égalité et la non-discrimination : adopter des mesures efficaces pour éliminer toutes les formes de discrimination à l’encontre de la communauté bahá’íe, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et de l’accès aux services publics, conformément aux normes internationales en matière de droits de l’homme.

2. Respect de la liberté de religion pour tous : Garantir le droit à la liberté de religion ou de croyance pour tous les individus, y compris les membres de la communauté bahá’íe, en mettant fin à toutes les formes de persécution et de discrimination.

3. Cesser la persécution systématique : Mettre fin immédiatement à la persécution des bahá’ís par l’État, y compris les arrestations arbitraires, les confiscations de biens, l’exclusion de l’enseignement supérieur et la mise en œuvre du mémorandum de 1991 visant la communauté.

4. Suppression des discours de haine soutenus par l’État : Mettre fin aux campagnes de haine menées par l’État contre les bahá’ís et promouvoir la tolérance conformément aux obligations internationales.

5. Restitution des propriétés confisquées : Restituer aux bahá’ís les terres et les propriétés qui leur ont été confisquées et mettre fin aux expropriations fondées sur la religion.

« Le processus de l’EPU est un mécanisme des droits de l’homme conçu pour demander des comptes aux pays qui violent les normes des droits de l’homme », déclaré Mme Fahandej. C’est ce que nous devons faire et respecter collectivement notre engagement à nous opposer à l’injustice. Les bahá’ís d’Iran ne peuvent plus attendre que leurs droits fondamentaux soient respectés. C’est maintenant que la communauté internationale doit agir.

 

Contact presse :
Hiram BOUTEILLET,
Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France
01 45 00 69 58 / 06 42 26 24 89 – hiram.bouteillet@bahai.fr

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