« Tendez donc à tous la main de l’amitié, de l’effort commun, du service partagé, de l’apprentissage collectif, et avancez à l’unisson. » Ce message de joie et d’unité est extrait du courrier que chaque bahá’í de France et du monde a reçu le vendredi 19 avril au soir. Ce courrier, écrit par la Maison universelle de Justice – l’instance internationale bahá’íe, marque le début de la période la plus importante du calendrier bahá’í : les fêtes du Riḍván.
Riḍván, qui signifie « paradis », a débuté pour cette année le 19 avril et s’est terminée le 1er mai. Partout en France, cette période est marquée par des célébrations que les bahá’ís organisent avec leurs amis et leur voisinage. Ces célébrations commémorent un événement historique de la foi bahá’íe : la déclaration publique de Bahá’u’lláh de sa mission de Messager de Dieu, dans le jardin de Riḍván à Bagdad, en 1863.
Ainsi, aux quatre coins de l’hexagone, les bahá’ís ont célébré cet heureux événement à travers des parties spirituelles, des chants, des pique-niques ou toute autre activité festive. Ayant participé aux célébrations à Cannes, Nell explique : « Cette fête célèbre l’unité entre les peuples et la joie de se retrouver. Cela a été l’occasion pour moi de retrouver ma famille et de partager ensemble ce que l’on vit dans les activités de notre localité ». C’est donc l’occasion de mettre en œuvre cette « amitié », ce « service partagé » et cette « unité » à laquelle la Maison de justice invite chaque bahá’í du monde. Que ce soit dans le sud de la France, en Alsace, en Île-de-France ou en Bretagne, les bahá’ís de France ont célébré « l’unicité des peuples,ainsi que la joie de se retrouver entre amis ou en famille pour prier, partager un repas et des conversations profondes », comme le témoigne une jeune bahá’íe ayant assisté aux célébrations du Riḍván à Cannes. À Créteil, un bahá’í relate : « les célébrations se sont déroulées dans la ferveur d’une communauté vibrante, avec des amis et voisins de diverses religions et origines, dans une belle ambiance de joie et d’unité ».
Par ailleurs, la fête de Riḍván a été l’occasion pour le Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France d’organiser une rencontre officielle pour célébrer cette période. Les invités – chefs et représentants religieux de tous horizons, représentants de l’État et du monde associatif – ont pu profiter d’une soirée marquée par une atmosphère de dévotion, de joie et de fraternité.
Après un temps dévotionnel, le Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France a adressé un message de paix, d’unité et d’amour aux invités, assurant de leur volonté de travailler main dans la main au service de la fraternité et de la justice au sein de la société française, et soulignant l’unité de toutes les religions et leur même origine divine.
L’Assemblée nationale des bahá’ís de France a ensuite adressé ses voeux et assuré de ses prières pour le progrès de la France. « En France, comme ailleurs, des hommes et des femmes s’efforcent de contribuer au développement et à la transformation de la société. Certains cherchent à appliquer les enseignements de Bahá’u’lláh à leur réalité quotidienne, favorisant ainsi la prospérité de tous. Ils promeuvent des valeurs telles que l’unité dans la diversité, la coopération, la fiabilité et la tolérance, tout en s’opposant aux injustices et en cultivant des conditions propices au progrès. […] Alors que nous entamons cette nouvelle année, nos vœux se tournent vers la paix et l’unité. Nous vous encourageons tous dans votre quête de paix et de fraternité, afin de répandre la lumière de l’espoir et la chaleur de l’affection. L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís de France vous assure de ses prières et de son soutien dans tous vos efforts visant l’amélioration de notre société. »
La suite de la soirée s’est déroulée dans une atmosphère joyeuse autour d’un cocktail.
Enfin, la période de Riḍván est également une période administrative importante pour les baha’is en France et dans le monde. Durant ce festival sont élues les institutions locales et nationales. En effet, la foi bahá’íe n’a pas de clergé et ce sont des assemblées élues composées de neuf personnes qui dirigent de manière collégiale les activités aux niveaux local, national et international. Ainsi, ces 27 et 28 avril, se sont réunis à Paris une soixantaine de délégués issus de toute la France. Ils ont procédé à l’élection, sans campagne ni candidature, des neufs membres de l’Assemblée spirituelle nationale, corps chargé de gérer les affaires administratives et spirituelles de tous les bahá’ís de France. Les décisions prises par cette assemblée ne sont pas accueillies par les croyants comme des directives imposées par le haut, mais comme le fruit de l’expérience du travail de construction de communautés sur le terrain.