Deux jours avant l’examen par les Nations unies du bilan de l’Iran en matière de droits humains, le gouvernement iranien arrête violemment 10 femmes bahá’íes en raison de leur religion

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Paris, le 23 janvier 2025 – À six heures du matin ce mercredi, des forces de sécurité iraniennes ont arrêté onze femmes bahá’íes, sans mandat d’arrêt ni notification préalable, au cours d’une série de violentes descentes de police à domicile dans la région d’Ispahan. Ces nouvelles exactions interviennent à deux jours de l’examen périodique par les Nations unies des droits humains en Iran.

Selon nos informations, les agents ont escaladé des murs, contraint des voisins à les laisser accéder aux domiciles des femmes et se sont fait passer pour des employés des services publics afin d’entrer de force dans les maisons des femmes et de les soumettre à des fouilles brutales. Les voisins eux-mêmes ont subi des intimidations afin de les réduire au silence et les enfants ont été traumatisés par l’opération.

La Communauté internationale bahá’íe (BIC) condamne ces arrestations, qui font partie d’une campagne systématique et croissante de persécution contre la plus grande minorité religieuse non musulmane d’Iran. Les femmes arrêtées – dont plusieurs sont mères de jeunes enfants et de nourrissons, ou s’occupent de parents âgés – avaient été condamnées il y a plusieurs semaines pour leurs convictions religieuses.

« Le gouvernement iranien a une fois de plus montré son vrai visage », a déclaré Simin Fahandej, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève. « Deux jours avant que les Nations unies examinent le bilan de l’Iran en matière de droits de l’homme, ce gouvernement commet un nouvel acte insensé contre des femmes qui sont totalement innocentes. Leur soi-disant crime était de servir leurs communautés locales, et pour cela le gouvernement iranien les a arrêtées au cours de violentes descentes à leur domicile ».

Récemment, 18 experts des droits de l’homme des Nations Unies et le BIC ont souligné la double persécution dont les femmes bahá’íes font l’objet en Iran, en raison de leur foi et de leur sexe, et l’incident d’aujourd’hui est le dernier exemple de cette tendance effroyable.

L’incident d’hier survient seulement deux jours avant l’examen périodique universel (EPU) de l’Iran au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, où la persécution systématique des bahá’ís par le pays devrait être examinée de près.

Le BIC exhorte la communauté internationale à profiter de l’EPU pour demander à l’Iran de :

• Mettre fin à la discrimination des bahá’ís dans tous les domaines de la vie, y compris l’éducation et l’emploi.

• Défendre la liberté de religion et de croyance, de cesser les persécutions, les arrestations et les confiscations de biens menées par l’État,

• Cesser de diffuser de la propagande haineuse contre les bahá’ís,

• Restituer les biens confisqués et garantir la justice aux personnes concernées.

Les arrestations visaient Roya Azadkhosh, Shourangiz Bahamin, Nasrin Khademi, Maryam Khorsandi, Boshra Motahhar, Mojgan Pourshafi, Firouzeh Rastinejad, Sanaz Rasteh, Sara Shakib, Azita Rezvanikhah.

 

Contact presse :
Hiram BOUTEILLET,
Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France
01 45 00 69 58 / 06 42 26 24 89 – hiram.bouteillet@bahai.fr

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