Paris, le 12 novembre 2015 – L’amicale parlementaire de soutien aux bahá’ís et les bahá’ís de France organisent un colloque au Palais du Luxembourg intitulé « Persécution des bahá’ís en Iran, comment promouvoir les libertés fondamentales ? ». La mise en perspective offerte par cet événement s’appuie sur des faits historiques, sociaux et philosophiques et se nourrit d’une réflexion relative aux droits de l’homme et à la liberté de participation à la vie sociale de citoyens croyants.
Trente députés et sénateurs français ont rejoint à ce jour l’amicale parlementaire de soutien aux bahá’ís, « soucieux du respect des droits de l’homme et notamment de la liberté de culte, principe essentiel applicable à chaque minorité dans le monde ».
Malgré l’arrivée au pouvoir du président Rohani, les bahá’ís en Iran, qui constituent la plus grande minorité religieuse non-musulmane du pays, continuent de subir une persécution orchestrée par le gouvernement iranien et vivent sous la menace permanente d’attaques, d’arrestations et de détention ou d’emprisonnement arbitraires. Ces violences se sont de nouveau intensifiées au cours de la dernière décennie. Depuis 2005, plus de 700 bahá’ís ont été arrêtés et le nombre de bahá’ís en prison est passé de moins de cinq à 74 actuellement. Ces iraniens font l’objet d’une campagne orchestrée d’incitation à la haine, de perte d’emploi, sont interdis d’accès à l’université et ce uniquement à cause de leur croyance religieuse.
« L’unité de tous les peuples et leur liberté fondamentale ne sont pas simplement des concepts civils et légaux, ce sont des principes spirituels dont la source divine a fait toute l’humanité à partir de la même souche » écrivaient les sept responsables qui servaient la communauté bahá’íe d’Iran au président Rohani en 2013, depuis leur lieu d’incarcération. Ils ont été injustement condamnés en 2010 à 20 ans de prison, la plus longue peine actuellement infligée à des prisonniers de conscience en Iran.
Les bahá’ís en Iran démontrent, face à la violence dont ils sont la cible, une résilience constructive. Ils persistent à traduire leur foi en un engagement citoyen pour l’amélioration spirituelle et matérielle de leur pays. Pour eux, la religion est une, au-delà de toute pluralité d’expression culturelle et d’interprétation humaine, comme la science est la science. L’une et l’autre concourent à apporter des réponses aux défis auxquels fait face notre civilisation.
En ce début de siècle, une grande diversité d’individus illustre cette même noblesse face aux diverses violences particulières sur lesquelles l’humanité trébuche ici et là. Reconnaître ce trait de l’être humain et en favoriser l’éveil collectif est un enjeu pour chaque société, que ce colloque offre d’aborder.
Communiqué de presse diffusé le jeudi 12 novembre
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