Déferlement de haine contre les bahá’ís sur les media en Iran

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image_6483441 (8)PARIS, publié le 13 juillet – Depuis quarante ans, chaque vague de persécution des bahá’ís en Iran a été précédée d’une campagne de désinformation, de diffamation et d’incitation à la haine. Or, ces derniers mois, le niveau de dénigrement a dépassé tout ce qui avait été enregistré auparavant.

L’ampleur de cette campagne va au-delà de ce que l’on pourrait raisonnablement concevoir :  il ne s’agit pas de quelques centaines de propos diffusés çà et là, mais littéralement de plusieurs dizaines de milliers d’éléments de désinformation et d’injures propagés sur un grand nombre de sites web, de comptes Instagram, de réseaux Telegram, d’espaces de conversations audios. A ces media sociaux s’ajoute toute la panoplie des moyens de diffusion traditionnels : vidéos, journaux et revues, livres, séminaires, expositions, graffitis et fatwas, issus soit directement des milieux officiels, soit de sources qui bien que s’affichant comme indépendantes, sont soutenues par le gouvernement.

STOP à la haine
STOP à la haine

Les propos tenus, qui ont déjà touché des millions d’Iraniens, visent essentiellement à diaboliser les bahá’ís. La Communauté internationale bahá’íe* tient un registre de la propagande anti-bahá’íe dans les media iraniens depuis plusieurs décennies (voir le rapport de 2011 Incitation à la haine). Les messages répertoriés récemment sont du du même acabit que par le passé : « les bahá’ís sont impurs et sont les ennemis de la religion » ; « il est défendu de fréquenter les bahá’ís » ; « il est interdit d’acheter quelque bien que ce soit dans une boutique tenue par un bahá’í » ; « les soi-disant droits de l’homme sont un grossier mensonge » ; « les bahá’ís se réunissent à l’occasion des jours saints chiites, pendant lesquels hommes, femmes et enfants prient, puis enlèvent leurs vêtements, écoutent de la musique vulgaire et font la fête ».

image_6483441 (3)En mai 2019, les Nations-Unies ont publié un rapport intitulé « Stratégie et plan d’action des Nations-Unies pour la lutte contre les discours de haine ». En avant-propos, Antónío Guterres écrit : « Faire face à ces discours de haine ne consiste pas à limiter ou à interdire la liberté d’expression, mais à empêcher que ces discours n’en viennent à prendre des proportions plus dangereuses… »

Dans ce contexte, les bahá’ís de France demandent que les autorités iraniennes fassent cesser immédiatement cette campagne de dénigrement et d’injures et qu’elles soient tenues pour comptables de ces actions.

STOP à la haine
STOP à la haine

Contexte :

Les bahá’ís en Iran sont au nombre d’environ 300 000. Ils constituent la plus importante minorité religieuse du pays mais leurs droits ne sont pas protégés par la Constitution. Depuis 1979, plus de 200 bahá’ís ont été exécutés, tous les bahá’ís ont été évincés des emplois de la fonction publique, l’accès aux universités et à l’enseignement supérieur leur a été interdit, leurs cimetières ont été saccagés et souvent vidés au bénéfice de la construction de centres culturels ou d’ouvrages publics.

Documentation détaillée sur la situation : https://www.bahai.fr/actualites/une-campagne-orchestree-dincitation-a-la-haine-en-iran/

Pour suivre la mobilisation sur Twitter : #StopHatePropaganda ou ایرانبدوننفرت#

Contact en France : Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France – baebf@bahai.fr – +33 (0)1 45 00 69 58

*La Communauté internationale bahá’íe (Baha’i International Community), ONG à statut consultatif auprès des Nations unies depuis 1948, représente les bahá’ís du monde entier. Elle dispose de bureaux de liaison avec les Nations unies à New-York et à Genève.

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