Paris, publié le 10 novembre 2021 – À l’occasion du centenaire du décès de ‘Abdu’l-Bahá, les bahá’ís de France et du monde entier commémorent sa vie au service de l’unité de l’humanité (découvrir des expressions artistiques conçues pour le Centenaire dans divers pays). Ils se remémorent ses séjours mémorables à Paris, en 1911 et 1913, où il donna une série de causeries, rééditées régulièrement depuis lors dans une centaine de langues.
Un nouveau site web est consultable dès aujourd’hui : www.abdul-baha.fr
Ce site est dédié à ‘Abdu’l-Bahá : il retrace sa vie, l’exemple qu’il incarne et présente une sélection de ses Écrits.

Figure centrale de la foi bahá’íe, ‘Abdu’l-Bahá, dès l’âge de neuf ans, suivit son père Baháʼuʼlláh, fondateur de la religion bahá’íe, dans une suite ininterrompue d’exils et d’emprisonnements s’échelonnant sur plus de quarante années, qui le conduisirent de l’Iran à la prison de Saint-Jean-d’Acre, en 1868, cette ville faisant alors office de pénitencier de l’Empire ottoman.
Libéré lors des soubresauts qui devaient aboutir à la chute de l’Empire ottoman, ‘Abdu’l-Bahá entreprit, en 1911, âgé et faible, une série de périples en Égypte, en Europe et aux États-Unis, afin d’exposer, par la parole et l’exemple, les enseignements de son père relatifs à la paix mondiale et à l’unité du genre humain.
À cette époque, selon Stefan Sweig, « jamais l’Europe n’avait été plus puissante, plus riche, plus belle, jamais elle n’avait cru plus intimement à un avenir encore meilleur ». Cependant, ‘Abdu’l-Bahá, pressentant les conflits à venir, expliqua lors de conférences et rencontres innombrables que les conflits ne pouvaient que s’amplifier, avec les progrès technologiques, tant que leur racine, les préjugés, n’était pas extirpée du cœur de l’homme : « Il faut renoncer à tous les préjugés, qu’ils soient politiques ou nationaux, ou qu’ils se rapportent aux races ou aux religions, car ils sont la cause des maux dont souffre l’humanité. Il s’agit d’une grave maladie qui, à moins d’être arrêtée, est capable de détruire la race humaine tout entière. »
À Paris, il affirma que l’intelligence et la compréhension ne pouvaient à elles seules garantir une paix durable, qu’elles pouvaient être utilisées aussi bien « pour détruire au lieu de construire, pour semer la haine, la discorde, la dévastation ». Il exprima une nécessité encore très actuelle : « J’espère que vous vous servirez de votre intelligence pour promouvoir l’unité et la tranquillité dans l’humanité, pour répandre la culture et la civilisation, susciter l’amour tout autour de vous. »
Il continua : « Je veux vous faire comprendre que le progrès matériel et le progrès spirituel sont deux choses très différentes. Aucun progrès réel ne sera accompli et la très-Grande paix ne s’établira pas dans le monde tant que l’avancement matériel et le développement spirituels ne marcheront pas de concert. »
Il souligna l’importance d’éliminer les extrêmes de richesse et de pauvreté et donna des clés pour y parvenir. Sur la nécessaire égalité femme-homme il dit que « tant que les femmes seront empêchées de réaliser leurs plus hautes possibilités, les hommes resteront incapables d’atteindre à la haute condition qui pourrait être la leur ».
Sur les religions, il expliqua que « dans leur essence, elles sont déjà une ». Et il alla jusqu’à déclarer que « si la religion devient une cause d’inimitié, de haine et de division, mieux vaudrait qu’elle n’existât pas. Abandonner une telle religion serait un véritable acte religieux. Car il est clair que le but d’un remède est de guérir ; mais si le remède ne fait qu’aggraver le mal, mieux vaut le laisser de côté ».
Au sujet de la science et la religion, il affirma : « Quand la religion, délivrée de ses superstitions, de ses traditions et de ses dogmes inintelligibles, se trouvera en conformité avec la science, alors une grande force d’union et d’assainissement paraîtra dans le monde. »
La caractéristique dominante de la vie de ‘Abdu’l-Bahá tient en l’indissociation de la parole et des actes. Sa vie, son tempérament joyeux, empreint de douceur, généreux, étaient le reflet de ses idéaux. Car « le pouvoir de la pensée », disait-il à Paris, « dépend de son efficacité pratique ».
‘Abdu’l-Bahá, se considérait avant tout comme un serviteur de l’humanité. À cet égard, la porte-parole des bahá’ís de France, Hamdam Nadafi, explique : « Les bahá’ís s’efforcent aujourd’hui de suivre l’exemple de ‘Abdu’l-Bahá sur les trois axes qu’il a lui-même tracés : participer aux débats et à la pensée sur les thèmes sociaux actuels ; contribuer concrètement à l’action sociale ; développer ses qualités au service des autres. »
À sa mort en 1921 à Haïfa, les dignitaires des diverses religions prirent tour à tour la parole, dans un élan de solidarité jamais observé. Le Mufti de Saint-Jean-d’Acre s’exprima en ces termes : « Vers qui les pauvres vont-ils maintenant se tourner ? Qui s’occupera de ceux qui ont faim ? Et de l’indigent, et de la veuve, et de l’orphelin ? »
CONTACT : Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France – 45, rue Pergolèse – 75116 Paris
Hamdam NADAFI – Directrice
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