PARIS, 29 mars 2023 – À l’invitation du Bureau des affaires extérieures des bahá’ís de France, des personnalités impliquées dans le dialogue interreligieux se sont réunies au Centre national le 19 mars dernier pour rompre ensemble le jeûne bahá’í.
L’observance d’un jeûne durant le dernier mois de l’année bahá’íe est une des lois de Bahá’u’lláh. Il consiste à ne pas absorber de nourriture et de boisson entre le lever et le coucher du soleil du 2 au 20 mars. Comme dans toutes les traditions religieuses, ce jeûne physique constitue avant tout un symbole, un appel à se détacher des désirs personnels.
En présence de représentants des communautés musulmane, protestante, catholique et juive, ainsi que d’une association qui œuvre contre les préjugés religieux, la xénophobie et pour le dialogue interconvictionnel, cette rupture de jeûne et le temps spirituel qui l’a précédée ont été placés sous le signe de la l’amitié et de l’unité entre les religions.
En effet, les quelques prières et textes, lus et chantés, qui ont ouvert la rencontre ont donné lieu à des partages riches et sincères. « Nous étions tous heureux de partager la Parole, le repas et nos expériences, dans votre magnifique Maison où il fait si bon vivre » a souligné Alexandre Vigne, Directeur de l’association CIEUX.
La convivialité du repas qui a suivi a permis d’explorer et de renforcer le lien spirituel qui unit les différentes traditions, depuis parfois de nombreuses années. En ont témoigné les représentants du Foyer de l’Âme qui avait accueilli un discours de ‘Abdu’l-Bahá en 1911 lors de son séjour à Paris. « Merci beaucoup pour votre accueil chaleureux et ces moments si conviviaux et pour cette proximité spirituelle qui a transcendé nos traditions religieuses différentes » a conclu Jean-Paul Augier.
Cette invitation s’inscrivait dans le cadre des efforts plus larges déployés par les bahá’ís de France pour contribuer aux actions collectives qui tendent vers l’unité des religions et la co-construction d’une société pacifiée. « Nous avons à cœur de répondre à cette exhortation des enseignements bahá’ís, Enquérez-vous soigneusement des besoins de l’âge où vous vivez et que toutes vos délibérations portent sur ce que cet âge requiert, souligne Hamdam Nadafi, représentante des bahá’ís France. Or le racisme et les préjugés de toutes formes sont aujourd’hui un fléau contre lequel nous devons tous nous mobiliser. »
Comme le rapporte sur sa page Chrispassion, un autre invité témoigne que cette rencontre « un dîner interreligieux, interconvictionnel et fraternel a ravi les âmes, les papilles, et prolongé les amitiés ».
« La religion bahá’íe nous rappelle que le lien qui nous unit tous est l’amour, indépendamment de toutes les différences. Fréquentez les disciples de toutes les religions dans un esprit d’amour et de fraternité, tel est l’enseignement que les bahá’ís de France essayent d’appliquer quotidiennement » souligne Sophie Ménard, Secrétaire nationale des bahá’ís de France.