GENÈVE, publié le 27 mai – Les deux femmes, appartenant au groupe des sept responsables bahá’ís d’Iran emprisonnés, ont été reconduites à la tristement célèbre prison d’Évin à Téhéran.
La Communauté internationale bahá’íe a confirmé que Fariba Kamalabadi et Mahvash Sabet sont maintenant de retour derrière les barreaux de la prison où leur incarcération a commencé, il y a trois ans.
Le transfert des deux femmes à Évin fait suite à une brève incarcération à la prison de Qarchak, à quelque 45 kilomètres de Téhéran, dans des conditions qui seraient épouvantables.
Il semble que les membres des familles des deux prisonnières ont maintenant la possibilité de leur rendre visite à Évin.
Mmes Sabet et Kamalabadi – ainsi que leurs cinq collègues masculins – étaient membres d’un groupe national ad hoc qui veillait aux besoins de la communauté bahá’íe d’Iran, forte de 300 000 membres. Après 30 mois de détention illégale à Evin, ils ont été jugés sur des accusations forgées de toutes pièces et ils ont été condamnés chacun à 20 ans de prison en août 2010.
À la suite du procès, les sept bahá’ís ont été envoyés à la prison de Gohardasht dans laquelle les cinq hommes sont encore détenus sous haute surveillance, dans une aile réservée aux prisonniers politiques.
Soutien mondial
Une série d’événements en cours marque le troisième anniversaire de la détention des sept responsables bahá’ís. (Voir l’article : Depuis trois ans, les responsables bahá’ís emprisonnés en Iran sont le symbole de l’oppression d’une nation).
En Inde, plus de 250 sympathisants se sont rassemblés pour un « Concert de solidarité », organisé dans la maison d’adoration bahá’íe de New Delhi.
Le journaliste Rohit Gandhi, lauréat des Emmy Awards, a informé l’audience d’une campagne au cours de laquelle plus de 100 personnalités indiennes éminentes ont adressé une pétition aux autorités iraniennes pour demander la libération des sept responsables, ainsi que celle des autres bahá’ís iraniens injustement emprisonnés.
« Aujourd’hui, ils sont soutenus par des représentants du Parlement, de la magistrature, des assemblées législatives, des responsables religieux, des académiciens, des artistes, des organisations des droits de l’homme, des médias et d’autres agences de la société civile, a expliqué M. Gandhi, appelant l’Inde et la communauté mondiale à faire pression sur l’Iran afin que tous ses citoyens soient traités avec justice. « Les bahá’ís en Iran témoignent vraiment de la situation de la population iranienne », a-t-il ajouté.
Farah Motallebi de Orissa – une nièce de Fariba Kamalabadi – était également présente à ce concert et elle a évoqué les 7 734 jours passés en prison par les sept responsables, dans des conditions physiques et psychologiques éprouvantes.
« Ils ont été emprisonnés uniquement parce qu’ils étaient bahá’is », a affirmé Mme Motallebi.
Dossier spécial – « Le procès des sept responsables bahá’ís »
•Pour des informations en français, vous pouvez consulter sur ce site officiel des bahá’ís de France le dossier Iran.
•Publications, déclarations, réactions internationales et médias en langue anglaise sur le site officiel international de la Communauté internationale bahá’íe le Bahá’í World News Service. Le BWNS a publié un dossier spécial qui comprend des articles et des informations générales concernant les sept responsables bahá’ís iraniens – leur vie, leur emprisonnement, leur procès et leur condamnation, ainsi que les allégations portées contre eux. Il présente également d’autres sources d’informations au sujet de la persécution de la communauté bahá’íe iranienne telles les réactions de gouvernements, d’organisations non gouvernementales et de personnalités ainsi qu’un résumé des articles de presse à travers le monde.